mardi 29 juin 2010

Bar : lieu propice à l'étude anthropologique (partie 2)

"Tin, v'la ton Bowmore mon Denis! Maintenant
arrête de crier."



C'est chose sue, quand le mercure indique au-dessus de 40 degrés, rien de tel qu'un bar avec une terrasse pour aller picoler au Ricard avec les badauds distingués du coin. Par contre, le plaisir de boire dans un endroit public, bien qu'accessible à tous, demeure un privilège. À tout moment, les gens dirigeant votre établissement de boisson favori peuvent décider de vous refuser l'entrée. Certaines personnes vont contre vents et marées afin de perdre leur privilège.

Voici donc enfin la deuxième partie de cette étude anthropologique sur les clients de bar.



Le brasseux de marde (ou les fréquenteux de Gym Max)
:

Venant tout juste de sortir de sa douche post-entraînement, le brasseux de marde fera quelques push-ups avant d'astiquer son faux-hawk fraîchement teint en foncé (comme ses sourcils d'ailleurs). Il s'éclatera ensuite un "shake de protéines" en attendant que ses boys viennent le chercher dans un Ford Explorer loué avec des phares bleutés et une black light sur la plaque.

Une fois dans la file devant le bar, il tentera de séduire le portier en flashant sont blé (généralement en dessous de 40$). Sitôt entré, il achètera des vodka-red bull à lui et ses potes, mais laissera tout de même un pourboire médiocre, comme ça il est sûr d'impressionner tout le monde. Il carburera à cet élixir toute la soirée, ce qui, suivant un refus global de la part du sexe opposé, le rendra nerveux, irritable et imprévisible.

Frustrés, ces jeunes gens musclés dévisageront les demoiselles et traiteront de traînée toutes celles d'entre-elles qui ne lui retourneront pas le regard.

À la fin de la soirée, le brasseux de marde regardera la pitoune aux seins refaits qu'un autre brasseux a réussi à enfirouaper un peu trop longtemps. Après un long échange de "c'est quoi ton problème?" et de poussaillage, tous les brasseux de marde se feront sacrer dehors et iront au Pigale. Ils reviendront le vendredi suivant.


Le gars silencieux au regard louche:

Probablement le pire cauchemar du barman, il a tendance à venir les jours les moins achalandés, ne dit pas un mot et ne fait que fixer les quelques gens dans l'établissement. Quand on tente d'entamer une conversation avec le gars silencieux, il a toujours l'air mal à l'aise et semble préférer qu'on le laisse. Il sort au moins 4 fois par semaine et s'assoit toujours au même endroit, forcément, il aime l'établissement. Alors, pourquoi ne jamais parler à personne et dévisager tous ceux qui passent le pas de la porte?

Qui est cet homme? Quelles sont ces motivations? Pourquoi porte-t-il un complet Moore's brun alors qu'il fait 35 degrés à l'ombre? À quoi pense-t-il lorsqu'il fixe les barman pendant de longues minutes? Qui a-t-il tué? Quand va-t-il rentrer dans l'établissement avec une mitraillette?

Bref, le gars silencieux demeure beaucoup plus inquiétant que le plus bronzé des ginos musclés.


Le téteux de promos:

Dans le merveilleux monde de la barmanerie, lorsqu'un client ou un groupe de clients paie sans cesse des tournées à tout le monde (incluant le barman), il est bien vu de mettre l'une de celles-ci, "sur le bras de la maison".

Or, étant un client régulier dans un bar en question, le téteux de promos ne se gênera jamais pour vous solliciter quelques shooters ou que pour vous soyez généreux lorsque vous lui concoctez ses rhum and coke. Ce que le téteux ne semble pas comprendre, c'est qu'il n'y a rien de plus rebutant pour un barman que de se faire quémander des produits.

Pour illustrer ce propos, prenez par exemple l'entrepreneur en construction. Si je le paie pour qu'il me bâtisse une maison, je ne lui ferai pas les yeux doux pour qu'il m'ajoute un mur ou deux. S'il décide de le faire, ce sera de son plein gré.

Mais le boutte du boutte, c'est que lorsque bien rond, le téteux modifiera sa technique de sollicitation; il fera mine de chuchoter à son voisin (en s'assurant que le barman puisse l'entendre) que le barman est radin et qu'il ne donne jamais d'alcool gratuitement. Bout de crisse.

Le téteux terminera sa soirée pas mal moins chaud qu'il ne l'aurait espéré, parce que les barmans, écoeurés de son attitude merdique par rapport à leur service, auront cessé de l'alimenter en alcool. Échec.


Le "hype man":

Voici un spécimen tout spécialement difficile à gérer pour un barman. Le hype man, dit le maître de cérémonie, tente par tous les moyens d'être la vie du party. Que ce soit un lundi soir pluvieux ou mercredi après-midi, le hype man va s'assurer que tout le monde s'amuse autant que lui.

Son cas est difficile à gérer, car bien qu'il rentre dans le bar pour sauter sur le dos des barman, qu'il monte sur les tables ou qu'il se montre les fesses en chantant des chansons de Bryan Adams, il est l'ami de tous. Il paye constamment des shooters à tout le monde et entraîne tout le monde dans une folie dépensière, du moins presque tout le monde. Pour ces quelques personnes qui n'apprécient pas voir des testicules à leur table alors qu'ils terminent leur breuvage, le barman se doit de contrôler le hype man.

Il s'agit tout simplement de savoir trouver le juste milieu entre le plaisir badin et l'exhibitionnisme gratuit d'un mongol autosexuel sans scrupules.

Étude anthropologique du client de bar (partie 1)

Vous reconnaissez-vous?


À force de travailler dans le merveilleux monde du service de la boisson, il m'est souvent possible, par un simple regard, de déterminer quel genre de client chaque personne deviendra lorsqu'il ou elle aura quelques verres dans le nez. Croyez-moi, ce n'est nullement par mépris ou par dédain que je me prête à cet exercice, mais bien par réflexe afin de savoir à quoi m'attendre de ces personnages.

Il y a une foule de « personnalités de bar », mais en voici quelques-unes qui vous permettront de bien comprendre mon point de vue objectif de barman dans cette histoire-là.



Le jeune Ontarien :

Dépourvu et déraciné, le jeune Ontarien chaud est un client très contrasté. Au départ, il agit comme un touriste québécois qui visite un bar thaïlandais; il ne comprend pas trop ce qui se passe ou ce qui se dit, les moeurs locales lui échappent totalement, il se voit alors contraint de ne consommer que les produits auxquels il est familier (c'est-à-dire ceux qu'il voit à la télévision lorsqu'il regarde Grey's anatomy).

Cependant, une fois aviné, le jeune habitant de l'Ontarie vous démontrera une personnalité tout autre. Au revoir la jeune personne timide et confuse, bonjour les habitudes de colonialiste. Laissez-moi m'expliquer. À mesure qu'il boit, le jeune Ontarien se rappelle que le Québec fait partie du Canada suite à la Conquête de 1760, de ce fait, il se croit chez lui, il se croit même très chez lui. De ce fait, n'ayant plus rien à craindre, il se met à se comporter comme un enfant (mais semble oublier que le pourboire suggéré au Québec se situe autour de 15,0% et non 1,50%)

En tout cas.


Le vieil Ontarien :

Contrairement au jeune Ontarien, le vieux sait déjà que le Québec est un territoire conquis, puisqu'il travaille aux Terrasses Chaudière au Ministère des Affaires étrangères ou à l'ACDI (voilà qui explique le fait qu'il sorte dans les bars avec sa petite carte d'identification de fonctionnaire). Il exigera une pinte de Keith's (comme dans les annonces) pour lequel il laissera un pourboire inversement proportionnel à son salaire, jugeant que du 8%, c'est très raisonnable.

S'il est vraiment « sur une dérape », le vieil Ontarien tombera dans les shooters de téquila ou bien le scotch sur glace. L'alcool affectera alors son ouïe, puisqu'il se mettra à parler et à sacrer très fort.


Le crieur public:

Chez l'homme : S'appelle souvent Steve, Dan, Rick ou Alain, souffre de calvitie, mais se teint les cheveux en blond et trouve que porter du Dom Rebel à 37 ans, c'est hot en esti. Après avoir enligné 5-6 vodka canneberge (Grey goose, ça pogne avec les filles), il s'assurera d'être entendu par tous les gens présents lorsqu'il rit, qu'il raconte une blague salée ou qu'il interpelle le barman pour montrer aux gens qu'il le connaît et qu'il est quelqu'un d'aimé dans l'établissement (alors qu'il ne sort qu'aux 5 à 7 de la Boîte à chansons). Cependant, le crieur public laissera un pourboire intéressant.


Chez la femme : Est jeune, découvre la sortie dans les bars et affectionne les cocktails mauves et la téquila. Ne se met à crier que lorsqu'elle commence à être pas mal pompette avec ses « chums de filles ». Après s'être ardemment époumonée, la crieuse publique aura repoussé tout le monde et elle se mettra à fustiger le sexe masculin, qui selon elle, ne mérite pas une femme de son envergure. Elle finira sa soirée en pleurant et en vomissant dans les toilettes. Triste, mais trop souvent vrai.


Le rapace:

Dans la trentaine parfois avancée, le rapace se munira de ses plus beaux atours pour aller épier la viande de femelle qui ose se pavaner sur son territoire. Il sort tous les jeudi et vendredi soir pour être certain de trouver le ratio optimal de femmes. Il se parfume au Axe, au Old Spice ou au Polo Black.

Lorsqu'il sort aux 4 jeudis, il s'installe à son poste de surveillance, c'est-à-dire sur le haut de la marche de la terrasse extérieure, à côté du DJ, afin d'avoir une belle vue d'ensemble. Il sirotera sa pinte de Stella Artois en parcourant la foule de son regard de feu. Vers 12h37, il tentera une blague misogyne avec le DJ, qui ne lui accordera aucune attention.

Le rapace terminera sa soirée une fois les lumières du bar allumées. Il tentera alors un « rush de dernière minute » afin de se trouver une fille assez saoule qui acceptera ses avances coquines malgré son haleine de cachalot et son regard vitreux.


N'allez pas trop loin, on vous revient avec la 2e partie sous peu!

mercredi 23 juin 2010

Les séismologues de fortune

Dieu soit loué


Mère nature se déchaîne alors que la terre elle-même tremble sous nos pieds! Effroi, débandade et chaos règnent en maître sur la population confuse du monde Outaouais. Une fois la poussière et les cris retombés, l'heure est au bilan sur les dégâts. Dieu sait que quand l'heure est grave, tout le monde devient un expert.

Bien confortablement assis dans nos Lazy boy alors que les plaques tectoniques se la trémoussaient, nous avons pu sentir une certaine panique provenant de l'étage du haut. À vrai dire, la grosse madame d'en haut capotait pas mal. Oui ça brassait un peu, mais rien qui méritait de s'époumoner et de jurer de la sorte, pas trop de classe mettons.

Après avoir attendu la réplique séismique, elle descendit pour aller jaser de son expérience avec les voisins, tout en s'assurant de respirer extrêmement fort en descendant dans la cage d'escalier, s'assurant ainsi de nous donner de graves haut-le-cœurs.

Rendu dans la rue, en pyjama, notre jolie voisine se mit à faire des analyses avec les autres voisines en peignoir afin d'en sortir leurs estimations sur l'épicentre du séismes ainsi que de sa force sur l'échelle de Richter.

Tout ça pour dire que des gens bien normaux peuvent s'avérer de très fins séismologues lorsque le besoin se fait sentir

C'est tout, BONNE SAINT JEAN!!
GROS BECS TOUT PLEIN





samedi 19 juin 2010

Les démons

Le voleur d'amitié


Son comportement, sa joie de vivre et son ambition, tous ont étés dérobés. Mathieu n'est plus le même depuis quelque temps. En ce moment même, je le regarde jouer à Call of Duty en ligne et sa maîtrise de la UMP n'est que l'ombre de ce qu'elle était jadis. À vrai dire, je ne le reconnais plus.

Mathieu lui-même n'est pas à blâmer dans cette histoire, c'est plutôt lui la victime. Il a été désigné comme proie par l'un des démons les plus redoutables que l'on puisse acheter à l'épicerie du coin. Cette poudre cristallisée de bonheur savoureux lui coupe l'appétit et le rend nerveux et imprévisible.

J'ai perdu beaucoup trop d'amis aux mains de cette puissante drogue, nous devons tout faire pour stopper ce fléau.

mercredi 16 juin 2010

Hull, ville en effervescence




L'hystérie collective est à son comble dans la métropole outaouaise. Parlez-en aux gens dans la rue et vous vous rendrez compte à quel point ils peinent à contenir cette joie débordante. On ne croyait jamais qu'un tel projet soit mené à bien, mais la vie se retourne parfois "sur un trente sous" pour nous faire de bien belles surprises.
Le chat est enfin sorti du sac après des mois de pourparlers. Après les arbres de lumière (le projet de 30 000 $ qui nous a donné la belle rangée de poteaux lumineux en bordure du boulevard Maisonneuve) et Papa, l'espèce de portion de mur géante aux couleurs fluorescentes, voici que la ville de Gatineau a octroyé des subventions à une compagnie bien connue pour qu'elle nous bâtisse une toute nouvelle succursale de McDo (À DEUX ÉTAGES), juste à côté de l'ancienne (voir annexe 1).



Annexe 1 - Le vieux McDo


Avec ce genre d'initiatives, on assure de laisser un héritage culturel riche aux générations futures. Les citoyens en liesse prévoient déjà fêter l'ouverture de l'établissement en grand. En fait, en fins stratèges, les députés de quartier et les franchisés se sont entendus pour faire coïncider l'ouverture des Jeux du Québec avec l'ouverture du restaurant. Les jeunes athlètes pourront alors s'y rendre pour y dévorer un savoureux trio et y dépenser ce qu'il leur reste d'énergie dans le parc Ronald révolutionnaire. Génial.

Le dynamitage de l'ancien site est prévu pour bientôt je l'espère. Nous comptons bien y assister afin de pouvoir nous délecter des derniers savoureux effluves de ce bâtiment qui, selon nous, mériterait tout à fait sa place au patrimoine régional.

Vieux McDo, nous te saluons d'un solennel salut.

samedi 12 juin 2010

Les blaireaux



(À lire avec une voix de détective privé chevronné)

On dit que traquer des fugitifs, c’est comme chasser le blaireau : il faut être patient et attentif aux moindres indices. Jamais entendu quelque chose d’aussi vrai. Ça faisait plusieurs mois que j’avais perdu leur piste. Mais parfois la vie nous réserve de grandes surprises…

La semaine avait été pénible pour moi. Des heures interminables au boulot, des enfants qui ne respectent pas le silence, des vieillards qui ne comprennent pas qu’il faille payer des amendes lorsqu’ils ramènent leurs livres en retard (« Quoi? 25 cennes? Dans mon temps, avec 25 cennes, t’achetais deux livres de sel, six livres de farine, une livre de sucre, deux poules pondeuses, une moitié de taure pi trois canisses de map-o-spread! Penses-tu que j’m’a payer 25 cennes pour des livres en retard, sainte-saligraine de bonyeu de ptit arrogant!?), bref tous les plaisirs de travailler dans une putain de bibliothèque.

Pour oublier ma triste routine j’étais allé me réfugier au bar du coin. « Au fond, on a que l’alcool comme véritable amie. Putain de vie. » pensai-je une fois assis au bar. D’un scotch à l’autre, je ne vis pas le temps passer. Deux heures sonnait déjà, il était temps pour moi de retourner au bercail. Le chemin du retour fut long, je titubais péniblement m’égarant à plusieurs reprises. Je marchais maintenant sur une rue sombre et triste qui m’était totalement inconnue. Un chat de gouttière traversa devant moi et non loin, un jeune môme pleurait. Je continuai ma route quelques mètres et soudain, je figeai. Ces pleurs, je les connaissais. Je revins sur mes pas. J’écoutai encore. Les pleurs se firent entendre de plus belle. Le môme pleurait et pleurait. Tout à coup j’entendis une bonne femme crier « SHUT UP AND BE QUIEEEET!!! »

Les effets abrutissants de l’alcool s’effacèrent en un instant. Cette fois, aucun doute possible. Je venais d’entendre une scène qui m’était bien connue. Les violents échanges verbaux entre une mère et son jeune fils que j’avais entendus durant des mois au 38 Dufferin refaisaient surface.

Je pris soin de mémoriser l’endroit où j’étais. Enfin j’allais pouvoir conclure la longue et laborieuse enquête que Dan le propriétaire m’avait confiée : retrouver les locataires fugitifs. Je contactai Dan le soir même. Une heure plus tard, l’escouade tactique se présentait à la résidence des fuyards et amenait toute la famille.

Finalement, il y a peut-être une putain de justice ici-bas. Et dire que cette justice, c'est moi. Putain de vie.

vendredi 11 juin 2010

Les jéromismes

Jérôme, homme-ressource.


J'ai l'honneur de vous présenter notre bon ami Jérôme Lavoie. Un peu comme Bob Gainey, Jérôme est un visionnaire. Son domaine d'expertise : la linguistique et les néologismes. En s'inspirant de la technique du raboutage linguistique (très prisée dans la langue allemande) notre ami s'affaire à nous produire des petits bijoux de la langue. Qualifier ces derniers de néologismes ne leur rendrait guère justice, appelons-les plutôt les jéromismes.

Les mauvaises langues diront que ces nombreux néologismes sont le fruit du hasard ou tout simplement attribuables à la méconnaissance des termes déjà existants et établis. Ces gens sont des ignares. Jérôme mène son propre combat afin de faire du français une langue actuelle et attrayante. Au rythme effarant auquel il génère ses termes, l'anglophonie n'a qu'à bien se tenir.

Mais que serait une bonne chronique de néologismes sans quelques juteux exemples, bin voilà pour vous ma gang de triscuits.

Camaréliser : raboutage des mots caraméliser et Camaro. À utiliser lorsqu'on veut parler d'une chose dans laquelle on a fait fondre le sucre afin de lui donner une allure de voiture sport prisée par des gens ayant tendance à s'interpeller avec « eul'gros ».

Exemple : « Mathieu a camarélisé tout l'avant-midi, il est maintenant multimillionnaire. »

Bafardises : raboutage des mots balivernes et sottises. À utiliser lorsque l'on veut décrire quelque chose étant à la fois une sottise et une baliverne.

Exemple : « Bafardises Mathieu! Bafardises!"

Tabaret (pas dans le sens de la revue) : modification habile du mot cabaret. Le mot cabaret étant on ne peut plus ordinaire, il est parfois intéressant de l'altérer un brin. À utiliser lorsque l'on veut avoir l'air instruit dans une cafétéria.

Exemple : "Mathieu, mon tabaret est vert!"

Spharynx : raboutage des mots sphinx et pharynx. Mot extrêmement précis ne pouvant être utilisé à toutes les sauces. À n'utiliser que lorsque l'on veut parler de la partie de la gorge du mythique animal du folklore égyptien antique. Voilà pourquoi ce terme passe difficilement dans l'usage quotidien.

Exemple : (moi décrivant un sphinx)
"Regarde Mathieu, grâce à son spharynx, le succès de sa respiration était assuré!"


Grâce aux apports de Jérôme à la langue, la postérité du français est assurée.

jeudi 10 juin 2010

Vieux deux brun et la technologie



Le iPad, c'est inutile, mais 4 iPad affichant le site Vieux deux brun, c'est magique.

mercredi 9 juin 2010

Le bloc de la discorde

Si les voisins avaient l'air de ça,
ils seraient pas mal plus sympa.




C'est plutôt aberrant, mais les dernières semaines ont été marquées par une recrudescence des hostilités dans les appartements avec lesquels nous partageons nos frontières. Croyez-moi, nous, jeunes hommes sérieux et modernes avons bien d'autres choses à faire que de se faire déranger par des voisins insoucieux.

Au-dessus de nos têtes se trouve un couple dans la trentaine qui passe à travers toutes les épreuves éprouvantes de l'élevage d'un nourrisson. Les nerfs à vif, les parents ne se font pas prier pour s'envoyer promener à qui mieux mieux dans la cage d'escalier (à noter qu'ils sont franco-ontariens et qu'une chicane à mi-chemin entre un français bâclé et un anglais incorrect, ça prend parfois une tournure plutôt cocasse). En plus, leur petite fille de 6 ans, qui trouve qu'on s'occupe plus assez d'elle depuis l'arrivée du bébé fait tout en son pouvoir pour qu'on la remarque, genre frapper sur les murs et le plancher... saint-osti. Le pire demeure toutefois leur bébé à ultrasons, dont les pleurs stridents pourraient être perçus à travers une épaisse couche de béton armé. Dans mon temps, les bébés, ça pleurait pas. Ça apprenait à marcher, puis ça allait baratter du beurre avec sa mère. À deux ans, ça apprenait à chasser et ainsi de suite, mais je m'égare. Bref, c'était nos voisins du haut.

En bas, un autre couple de jeunes franco-ontariens (fallait bin, bout de viarge) âgés d'environ 18 ans qui semblent également être à un tournant de leur vie de couple. En fait, depuis leur party de la semaine dernière, leurs échanges sont pour le moins bouillonnants. J'ai comme l'impression que la jeune fille a touchotté un autre petit gars lors de la soirée festive. Ceci a genre mit des bâtons dans les roues au développement de leur tandem monogame.

Résultat, ça crie partout et nous, telle la crème incomprise du oréo, nous nous serrons les coudes en espérant que l'orage passe. Par serrer les coudes, je veux dire que nous nous arrangeons pour être bien entendus en revenant de nous veillées bien arrosées.

lundi 7 juin 2010

L'infâme marche du 4 jeudis

Ah, la p'tite vlimeuse.


Je vous le dis, chers lecteurs, nous avons ici affaire à une véritable criminelle. Cette dénivellation du plancher est formellement accusée de voler la dignité de nombreuses jeunes filles. Ce faisant, leur garantissant de ne ramener que la honte chez elles pour un « one-night stand ». Laissez-moi faire état de la situation.

Lors de nos nombreuses soirées de DJ, Eric et moi avons remarqué une bien inquiétante tendance. Il semblerait que plus les soirées avancent, plus les jeunes filles branchées alignent les cosmo et plus cette redoutable marche fait de victimes.

Tenez, encore vendredi dernier, une bien jolie jeune fille, toute délicate et bien habillée, appelons-la Gigi. Notons que Gigi avait passé un bon deux heures à se préparer, à faire ses cheveux en buvant un verre de rosé en dansant sur du D-Noy et en faisant attendre ses « chums de fille » en tentant de se brancher sur quelle robe sexy porter. Gigi et ses amies allaient à la pêche aux mâles. Malheureusement, la soirée de rêve de Gigi se termina abruptement lorsque, au bras de Tony (Antoine Pleau) (un beau spécimen tout en muscles), elle tenta de quitter le 4 jeudis, mais fut victime de la sordide marche. Elle s'y buta royalement, tituba, puis prit une plonge digne de passer à Drôles de vidéos le samedi matin. Un peu étourdie par la chute et les shooters de B-52, Gigi se mit à sacrer en pleurant tout en laissant apparaître de nombreux petits filets de bave. Tony opta pour aller finir la soirée aux danseuses avec ses « boys du gym », sans Gigi.

Une situation qui ne se répète que trop souvent et qui, pour les badauds comme Eric et moi, est hilarante en crisse. On les aime nos poupounes qui perdent tout leur savoir-vivre après s'être glorieusement enfargées dans la marche pourtant si bien éclairée. Merci les filles, vous ponctuez si bien nos soirées!

vendredi 4 juin 2010

Hydro beurk

6h27 ce matin, j'ai soif: beurk

Criss que c'est mauvais un verre d'eau quand on se lève. Je sais pas c'est qui qui nous fournit notre eau dans la vie (Hydro-Québec j'imagine), mais on dirait que la recette de l'eau est pas la même le matin du reste de la journée. D'après moi, les employés du matin c'est une gang de moutons noirs qui n'en font qu'à leurs têtes. Il serait temps qu'Hyrdo-Québec fasse le ménage là-dedans. En tout cas je vais porter plainte c'est sûr. Imbuvable l'eau le matin.

mercredi 2 juin 2010

Suggestion de lecture de la semaine

Après l'immense succès de la critique littéraire de l'œuvre Les 4 as et la ruée vers l'or, nous avons décidé de nous y remettre afin de vous offrir une nouvelle chronique orientée vers la lecture. Ceci n'agit guère en tant qu'exercice servant à démontrer la profondeur de nos connaissances, mais bien pour vous aider à vous laisser attendrir par le côté plus spirituel et rêveur de vos chroniqueurs favoris.

Trève de palabres et entrons dans le vif du sujet. Cette semaine, alors que Mathieu s'affairait à terminer son plus récent Enning Mankell et qu'Eric terminait son Michel Folco, je me délectais des dernières pages d'une œuvre documentaire qui a su étancher comme jamais ma soif de connaissances. Cette délicieuse lecture est intitulée 50 questions sur les robots et est publiée aux éditions Hemma.


Dès la première de couverture le lecteur se sent interpellé


Croyez-moi sur parole, une fois ce livre entamé, il vous sera tout à fait impossible de le déposer. Les phrases brèves, le vocabulaire simple et l'imposante grosseur des caractères assurent une fluidité de lecture tout à fait phénoménale. Le fait qu'il ne m'ait fallu que 4 jours de lecture pour en venir à bout témoigne parfaitement bien de ce remarquable atout.

Pour ce qui est des illustrations, préparez-vous à être époustouflés. Tel un cobra face à sa proie, les images bondissent de la page, vous transpercent les yeux et atteignent votre centre névralgique du plaisir. Rien de moins.


Nous voyons ici Tobor, le grand, respectant
les lois de la robotique.

Pendant que mes deux amis lisaient à des fins de frivolités et de détente, j'approfondissais mes connaissances dans le domaine de la robotique, connaissances qui me serviront un jour, c'est certain.

Coup de coeur Vieux deux brun :

La question numéro 44 soulève un point important en demandant si les robots pourraient avoir une quelconque incidence dans le domaine de l'agriculture du futur. Les réponses sont aussi incroyables que choquantes, surtout lorsqu'on aborde l'aspect pisciculture. À lire à vos risques et périls.


À lire si : vous avez 50 questions sur les robots ou si vous aimez les images chouettes

Cote VDB : 4.9 / 5