vendredi 28 juin 2013

Beef scandinave

Boulettes de viande contenant probablement d'innocentes victimes québécoises


Les relations diplomatiques entre le Québec et la Suède se sont considérablement aigries depuis quelque temps. Surtout depuis ce matin en fait. Vivant jusqu'ici dans une indifférence pacifique, les deux nations se trouvent maintenant sur un pied d'alerte depuis qu'une institution phare du pays des trois couronnes en est venue à pratiquer d'inexcusables actes de torture psychologique sur d'honnêtes citoyens de la province de Gilles Vigneault. Connaissant ma grande aptitude à me retrouver dans toutes sortes de situations rocambolesques, je me suis retrouvé à subir cesdits immondes actes.

En effet, depuis maintenant cinq semaines, en bon mécène, je tente d'investir dans l'économie suédoise en achetant un canapé-lit dans un magasin IKEA de la métropole québécoise. Rien de plus simple, me direz-vous. Pauvres âmes naïves, vous n'avez aucune idée du genre de jeux sordides auxquels ces démons blonds s'adonnent afin de me transformer en monstre de frustration, aucune idée.

Ils ont commencé par me leurrer alors que j'étais vulnérable. Lors d'une virée-magasinage avec ma madame qui s'étirait (on n'arrivait pas à s'entendre sur les portes-ustensiles et les abat-jours), les escrocs du magasin à grande surface ont su m'ensorceler grâce à ce joli canapé à prix modique. Étant en grave carence de sofa dans mon salon, je ne sus résister à leurs chants de sirènes. Je leur fis part de mon intention d'acheter la pièce de mobilier, mais les vicieux vikings me dirent qu'ils ne l'avaient plus en stock, ni dans leurs entrepôts, et ce, dans les trois succursales du grand Montréal. « Pas grave », me dis-je sottement, « j'irai consulter sa disponibilité en ligne grâce à leur pratique outil de pronostic des stocks ». Bon Dieu, si seulement j'avais su dans quel bourbier je m'embarquais...

Canapé des milles soucis


Donc, de mensonges crasses en chantage émotif, je consultai leur site Web et parlai directement au service à la clientèle, pour sans cesse me faire dire que oui, ils en recevrait 18 le jeudi prochain ou alors 40 le lundi d'après. Après toutes ces semaines de débâcle, je commence à croire que l'ostie sofa n'a jamais existé et que mon séjour au IKEA n'était qu'un délire transcendantal. Ça m'arrive parfois.
 

Cette attaque venue des mers du Nord ne doit toutefois pas demeurer impunie, quelqu'un va devoir payer... quelqu'un.