samedi 14 novembre 2009

Leçon d'excès



À travailler comme busboy dans un café-bar à grande affluence, il m'arrive parfois d'être témoin d'actes et de phénomènes sociaux qui repoussent parfois les limites de la classe et de la dignité.

Et là désolé d'aborder ce sujet à nouveau, mais je l'ai dur sur le coeur, donc je dois en parler...

Donc je commence mon quart de travail, tout gaiement et rien ne semble vouloir venir troubler la belle ambiance qui régnait en ce vendredi soir. Je remarque par contre la présence d'un groupe qui semble être dans un état un peu plus "avancé" que la plupart des gens. Rien pour me faire réagir pour l'instant.

Signe d'excès #1 : Le petit groupe de génies arboraient tous les couleurs doûteuses des t-shirts Ed Hardy et Affliction ainsi que des coupes de type "faux-hawk". Déjà là, c'est un mauvais présage.

Le temps passe et notre petit groupe de lurons continuent à enligner les shooters sucrés qui goûtent la crème de menthe. Encore une fois, c'est chose commune, je commence juste à les trouver légèrement chauds et déplaisants, mais encore là, rien de plus normal.

Saut dans le temps...

À peine les 8h sonnaient-elles qu'un collègue vient m'avertir qu'un certain individu aurait fait un petit "gâchis" dans la toilette des hommes. "Câlisse", me dis-je, " à quel genre d'abomination devrais-je faire face".

Signe d'excès #2: Bin y'a un tabarnak de moins que rien qui a cru bon régurgiter abondamment sur un urinoir ainsi que le mur l'entourant d'une épaisse couche de ce qui semblait être un chili orange. Un vrai travail d'artiste, mieux que celui de Mathieu je dirais même.

Je sais, je sais, c'est horrible, mais le pire c'est que j'élimine les détails...

Il va sans dire que j'ai facilement pu faire le lien entre cette œuvre et mes grands buveurs aux goûts doûteux.

Donc vous vous imaginez bien que j'ai eu le plaisir de pelleter ce cadeau béni. Par contre, j'ai eu le plaisir de le faire en maudissant le nom de ces criminels ainsi que de leur descendance.

Qu'ils brûlent en enfer pour leurs actes infâmes.

Le reste du monde, je vous aime. Mathieu... je te tolère.

1 commentaire:

Méo a dit…

Dur métier être busboy !

Plus sa pu, plus y'aime ça vive dans marde !!!
- Elvis Gratton -