lundi 30 novembre 2009

La belle et la bête

Mon doux, mon doux, mon doux! Voilà que je vous raconte toutes sortes d'histoires sans queue ni tête, alors que l'une de mes plus grandes sources d'inspiration n'a pas (ou presque pas) été mentionnée.


Ma diligence céleste, ma noble monture, mon destrier à deux tons, mon Buick Skylark 1992...




En plus de "matcher" avec la couleur du blogue, ce "bourgogne de course" fait régner la crainte et l'ordre sur les routes accidentées de l'Outaouais. Reconnue pour sa fougue, ce petit bijou du bitume m'a fait tressaillir dans mes jeans dès les premiers instants. Les sons violents émanant de son surpuissant V6 rappellent les cris de guerre des redoutables bisons des plaines ou bien les bruits lourds d'un tremblement de terre.

Figure emblématique de la conception automobile de pointe du début des années 1990, cet étalon demeure encore l'outil parfait pour remédier à toute situation fâcheuse. Que ce soit pour dépasser l'Ontarien qui freine en descendant une côte, ou bien pour régler le compte d'un cycliste téméraire qui se permet d'en prendre trop large sur la route.

Pour 1000 petits dollars, c'est le coup de foudre assuré pour les gens avides de sensations fortes.

La sapristi d'vaisselle

Criss


Ah! Faire la vaisselle! Hein!

Voilà bien une chose dont je pourrais vous parler pendant des heures! La vaisselle c’est super. Je crois que je vois presque juste des côtés positifs à faire la vaisselle!

Premièrement, le but du lavage de la vaisselle est très noble : faire passer la vaisselle de l’état sale à propre. Non mais, quelle bonne idée quand même! Quoi de plus agréable que de manger dans une assiette propre ou encore quoi de plus agréable que de pouvoir prendre une bouchée de pâté chinois à l’aide d’une fourchette qui n’est pas souillée du spaghetti de vlà trois jours.

Deuxièmement, comme c’est gastronomique!!! J’ai développé un petit truc, moi, en faisant la vaisselle. Je prends bien soin de recueillir tous les restants de nourriture qui se retrouvent dans le fond de l’évier au fur et à mesure que je lave les plats. À la fin de la semaine, avec tous les restants que j’ai pu récolter à chaque vaisselle, je fais ce que j’ai chaleureusement appelé « Le petit ragoût d’amour Mathieu ». Spaghetti, œuf, steak haché, gras de steak haché, bouts de pizza, absolument TOUT se retrouve dans mon p’tit ragoût! Miam miam! Je vous entends déjà dire : « Ben là, ça a pas de bon sens! Tu t’appropries, entre autre, les restants de Vincent, ça t’appartiens pas ça! ». Peut-être, mais comme c’est moi qui a eu cette idée, je crois que ce petit vol m’est tout à fait légitime.

La seule chose que je pourrais peut-être éventuellement reprocher à la vaisselle, c’est que c’est chiant en tabarnak.



samedi 28 novembre 2009

Cette maison de mon quartier

En tant que jeunes hommes en pleine possession de nos moyens, nous nous exerçons en courant le long des réseaux de pistes cyclables que nous offre la belle ville de Gatineau. Celle que nous empruntons le plus souvent longe notre luxuriant quartier et nous offre une vue imprenable sur toutes ses splendeurs.

Un jour, Mathieu me fit remarquer ce bâtiment qui, en toute apparence, a été l'œuvre d'un architecte aveugle.


Vue de devant, ouache.



Vue de biais, WTF?


S'agissait-il du bloc appartement le plus mal construit et le moins fenestré de l'histoire du quartier Wrightville? Ou alors était-ce l'oeuvre d'un être malfaisant, aux goûts humoristiques douteux? Face à tant de questions, nous n'eurent le choix que d'enquêter. (on s'en vient bon dans les enquêtes)

En cherchant dans les archives du quartier à la bibliothèque de la rue Berri, nous avons découvert un chapitre tout à fait fascinant : une certaine Ligue illégale de Hockey Cosom (hockey-balle, pour les inculturés).

En 1937, Toussaint Rheault, grand amateur du club de hockey "le Canadien" et de balles en plastique orange, fit l'achat d'une terre en sol Hullois et construit ce petit aréna urbain qui servirait à organiser des joutes de hockey cosom avec les gens de la paroisse.

Rapidement, les match grandirent en popularité et le bâtiment se retrouva le centre d'attention du quartier. Tous les jours, un grand nombre de matantes s'y rendaient afin d'y vendre leurs tourtières et leurs confitures à la petite armée d'amateurs et de joueurs.

Cependant, tout chavira en 1974, lorsque les Rock Machines flairèrent la bonne affaire. Lentement mais surement, ils prirent subtilement la place des sympathiques matantes et remplacèrent leurs tourtières par de la drogue et des mitraillettes de contrebande. Dans le temps de le dire, le rêve de Toussaint s'était transformé en cauchemar.

Le bâtiment est demeuré vide depuis la descente de police en 1982 où 4 honnêtes paroissiens trouvèrent la mort.

Les archives de la bibliothèques sont une vraie mine d'or, qu'on se tienne pour dit.

Vincent, un monstre fou.

Batèche de torieu!!! Mais qu'est-ce qui lui prend à Vincent de vouloir salir mon image ainsi!?!? D'accord, je ne suis pas un saint, d'accord on pourrait dire que je suis un dangereux psychopathe, mais là y'a un boute à toute. Vincent non plus c'est pas un ange, ohlala non. Je pourrais vous en conter des affaires sur Vincent, oh mon dieu que je pourrais vous en conter! Ah pis de la shnoute hein! Je me gênerai pas.

L'autre jour, Vincent se fait un cuire une pizza (preuve que c'est déjà un pas pire maniaque). Ayant récemment adhéré au bouddhisme ( j'ai un rendez-vous la semaine prochaine dans une clinique pour me faire brider les yeux), et une des principales idéologie du bouddhisme étant d'aider son prochain dans les tâches culinaires, j'offris mon aide à Vincent pour trancher sa pizza. "Je vais t'aider Vincent, mon grand ami coloc et prochain en besoin d'aide dans ses tâches culinaires" que je scandai.

Alors que je tendais la main pour prendre un couteau, Vincent fut plus rapide, il prit le couteau et SHLAAAAAAAAACK, me trancha sauvagement la main.


Dégâts causés par la folie de Vincent


Pendant que je regardais, une fois de plus, mon sang se vider de mon corps, Vincent riait à gorge déployée. Jamais je ne l'avais vu pris d'une telle folie. Quelle bête immorale mon ami était-il devenue?

Si c'était pas du fait que je serais pogné à payer le loyer tout seul pour le restant du bail, j'appellerais la police et Vincent se ferait torturer en prison. Sti d'malade. La prochaine fois que vous voyez Vincent, restez sur vos gardes. C'est un être instable et surtout imprévisible.

J'suis choqué. Bye.

vendredi 27 novembre 2009

De l'huile sur le feu


Regardez-moi cet outil et dîtes-moi à quoi vous pensez qu'il peut servir... "Bin voyons, à couper du fromage Vincent!" que vous me répondez énergiquement. Et bin tabarnouche, je suis tout à fait d'accord avec vous, il est parfaitement conçu pour trancher la chair délicate d'un fin fromage Cracker barrel en strates de l'épaisseur que l'on désire.

Bin torrieux, si c'est pas Mathieu, l'éternel frustré qui, jour et nuit, ne cesse de me narguer en me disant que n'importe quel vulgaire couteau à beurre peut faire un travail fromager tout aussi satisfaisant. Le pauvre, il n'a vraiment rien compris de l'allégresse que procure des tranches de cheddar vielli découpé en fines lamelles de bonheur. Cette image démontre justement ma personne, en pleine session de tranchage et en pleine extase :


Du bonheur, authentique.

Il va donc sans dire que le débat concernant cet ustensile ne fait qu'envenimer l'atmosphère déjà très tendue qui règne dans ce modeste appartement.

Je me demande tout simplement comment Mathieu peut dire qu'il apprécie le goût d'un fromage mal tranché et décrépit.... un amateur, c'est ce qu'il est.

jeudi 26 novembre 2009

Réflexions matinales




Parfois je me demande ce que serait la vie si je n'étais pas la personne que je suis. Je me dis: "ah j'aimerais bien être un paon, j'aurais un beau plumage." ou encore "j'aimerais être une porte, je pourrais me barrer."

Souvent j'interroge mon entourage à ce sujet: "t'aimerais-tu ça être une fête?", "aimerais-tu mieux être Russe ou Péruvienne?" ou encore "t'aimerais tu mieux être un requin ou un sanglier? et pourquoi?". Ça amène des belles discussions et on apprend ainsi à mieux connaître autrui.

Tout ça pour vous dire qu'en marchant vers l'arrêt d'autobus ce matin, j'ai marché sur une bouche d'égoût et je me suis dis: "j'aimerais pas ça être un égoût, bien que fort utile, ça a l'air sale".

mercredi 25 novembre 2009

Le jeu doit rester un jeu


Ça y est, ce que je redoutais depuis longtemps est en train de se produire... depuis quelques jours, je me sens de moins en moins en sécurité dans mon propre domicile. Cependant, cette fois-ci ce ne sont pas les raton-laveurs ni mon propriétaire barbare qui me rendent nerveux, mais bien Mathieu, mon ami, mon colocataire, qui est à la source de cet effroi.

Mathieu n'est pas un alcoolique, ni un drogué, ni un ontarien, mais Mathieu a récemment fait l'acquisition du jeu Call of Duty : Modern Warfare 2.

Tout se passait bien au 38 Dufferin, mais depuis que ce jeu est entré dans nos vies, une atmosphère glacée règne et je n'ose presque plus adresser la parole à ce jeune homme avec qui je partage le loyer.

Tout à débuté par un soir ou, mauvaise idée, j'avais décidé d'aller me coucher tôt. Mathieu avait décidé de rester éveillé encore un peu pour continuer à tester le mode multijoueur de cet abominable jeu. Je m'étais endormi en toute quiétude, me sentant en sécurité... Tout bascula environ une heure plus tard, lorsque Mathieu, écume aux commissures, m'arracha de mon sommeil en me ruant de coups de manettes de xbox 360. Bien qu'étonnamment résistantes, le forcené parvint à fracasser sa manette sur une de mes tempes... Tout ceci parce qu'il offrait des performances moyennes lors de son match en équipe.

Il eut même le culot de me faire payer cette manette en profitant de la confusion engendrée par ma commotion cérébrale.

Rassurez-vous, ce fut le seul épisode d'attaque physique à mon égard. Par contre, à chaque fois qu'il, ou moi, jouons à ce jeu maudit, Mathieu se fait un malin plaisir de me détruire sur le plan psychologique.

Que faire? Une aide est-elle disponible pour ce genre d'attaques?
Que faire quand même les Froot Loops et les Reese's ne font plus effet pour calmer ces colères incontrôlables?

Telle est ma question

mardi 24 novembre 2009

MENOUM


Un très très grand. Voilà la vérité.

Grosse déception aujourd'hui au boulot. Oh que oui la grosse déception.

Pendant ma pause à la blibli, je me suis laissé tenter par un petit délice que notre doux Seigneur a envoyé sur terre: une Reese's. "Menoooooum, mais menooooum!!!" que j'hurlais bien fort dans la salle des employés, en ne craignant pas de passer pour un parfait attardé mental.

Depuis ma tendre enfance, j'ai toujours eu une grande affection pour les Reese's. Toutefois, pendant ma pause, c'en était trop...je devais crier mon amour pour cette "barre" à quelqu'un. Ne sachant vers qui me tourner et les Reese's n'étant pas munies d'appendices auditifs et semblant rester de marbre à mes "je t'aime, tendre coupe chocolatée, fourée au beurre de cacahouète, je t'aime", je me lançai sur mon téléphone cellulaire pour composer le numéro des "questions et commentaires" de la compagnie Hershey.

-Madaaaame!!!! J'aime les Reese's!!! JE LES AIIIIIME!!!!!
-Oh sorry sir, I don't speak Italian.

Ah ben batèche, la seule personne avec qui je peux partager mon amour fou pour ma tendre gâterie me comprend même pas. Inutile de vous dire que j'étais en beau joualvert pis que ça avait l'air de Val Jalbert (c'est les Colocs qui disent de quoi de semblable). En tout cas je lui ai craché un beau paquet d'insultes au visage avant de raccrocher. C'est inconcevable. C'est un manque de respect pour les Reese's.

J'ai démissioné de la bibliothèque. Je suis maintenant téléphoniste chez Hershey pour redresser un peu la situation. Maintenant je peux commnuniquer convenablement avec tous les amoureux de Reese's de la planète. J'ai des conversations d'environ 24 minutes avec chaque personne qui appelle. On discute de tout ce qui fait en sorte que Reese's est la plus belle chose sur terre. Ben oui, après les frootloops.

lundi 23 novembre 2009

La première étoile, tonight's first star



Je profite de ce flux inspiratoire que m'offre la caféïne matinale pour vous présenter, en quelques lignes, un homme comme on n'en fait plus de nos jours. Un homme taillé dans roc...

Comme j'ai pu le mentionner précédemment, à travailler dans un café-bar, il n'est pas rare de rencontrer des personnages plus que colorés. Par contre, disons que les dimanches soir, c'est plutôt rare. Mais depuis quelques semaines, un glorieux cavalier est venu remédier à cette situation.

- Afin de préserver l'anonymat de ce monsieur, je vais devoir inverser son prénom. Nous le nommerons donc "cuL". -

Pour vous mettre en contexte, cuL est un gros saoûlon, un véritable gars de taverne capable d'installer une atmosphère de malaise partout ou il va. Bref, un bon jack!!

Comme je disais, depuis 2 ou 3 dimanches, cuL vient pimenter nos soirées avec ses anecdotes croustillantes et ses t-shirt jaunis où l'on peut y lire les "10 raisons pourquoi la bière est meilleure qu'une femme". Hier, dimanche le 22 novembre, cuL s'est dépassé... En fait, je crois pertinemment qu'il visait à établir un nouveau record....

Il fit son entrée vers les 22h30 de façon à ce qu'on remarque sa présence. " Heille Scott, donne moé une bodde-waille-zeur pis mets ça su' mon bill, à souère j'ai soif en simonac!". Puis, il se mit au travail en nous contant quelques-unes de ses meilleures blagues porno et en chialant contre les terroristes. Déjà, on pouvait voir que notre cuL était en grande forme.

Vers les 00h30, après avoir englouti ses 6 bières, cuL commandait sa deuxième ronde de 12 shooters de B-52. Dans un élan de générosité, il nous en offrit 2 à Scott et à moi, que l'on dut accepter seulement pour éviter que notre cuL national ne tombe dans un profond coma éthylique.

Inutile de dire qu'il commençait à être pas mal chaud et que ses commentaires valsaient entre le déplacé et le carrément inacceptable. Par exemple, vers 1h du matin, d'un ton confiant et brumeux, il lança " La prochaine fille qui passe la porte, je la fourre!". Déclaration qui eut tôt fait de plonger une bonne parti du 4 jeudis dans un profond silence de malaise. Je crois par contre que cette phrase devrait se retrouver dans les annales dans la rubrique "meilleures citations de 2009", mais c'est seulement mon opinion.

Inévitablement, plus les minutes passaient, plus cuL devenait incohérent... rien de plus normal, c'est dimanche!

Il a été pas mal silencieux durant la dernière heure, jusqu'à ce que, 10 minutes avant la fermeture, il se mit à tousser d'une toux grasse de fumeur enraciné qui poussa les clients qui restaient à afficher une moue de profond dégoût. Sacré cuL!

En tentant de quitter le bar, il s'écroula deux fois dans la salle bains puis déboula les 3 escaliers à l'entrée.

cuL, un grand parmi les grands. Nous te levons notre chapeau et on te dit : "À dimanche prochain!"

dimanche 22 novembre 2009

Pauvre petit pingouin

Regardez moi ça, ça a pu de bon sens ça maudite marde!

L’autre jour, moi pi Vincent on se sentait vraiment hippie. On a décidé d’aller se promener dans le bois (il vous en avait parlé…il s’était mis à songer aux sales ratons…y’a vraiment pas mentionné que j’étais avec lui dans le bois par exemple…je pense qu’il a honte de moi des fois…je trouve ça vraiment plate…j’aimerais ça être son ami moi…Vincent il fait pas attention aux gens qui l’entoure…c’est un égoïste Vincent…VA CHIER GROS CRISS DE MANGE MARDE).

En tout cas, en marchant j’ai remarqué quelque chose à propos de la forêt. C’est vraiment vraiment sale. Y’a de la bouette partout, des feuilles qui traînent par terre pis on s’enfarge partout tellement le par terre est tout croche. Vraiment, il faut que ça change.

J’ai écrit une lettre au maire à ce sujet. Je sais pas si je devrais lui envoyer, d’après moi je résume bien la situation scandaleuse dans les forêts. En tout cas vous pourrez me dire ce que vous en pensez si le cœur vous en dit :

« Cher monsieur le maire,

On vous a réélu là tabarnouche. On vous fait confiance là, simonac. On attend un peu en retour là, mosus. Là là, vos forêts ont pu d’bon sens, baptème. Vous allez devoir faire quelque chose, torieu.

Premièrement, les animaux qui se promènent partout. C’est pas propre ça, maudit. Mettez-moi ça en laisse toute ces chevreuils là. Pis les marmottes qui font des trous dans la terre là, c’est pas prudent ça, tabarouette. Comment voulez-vous que le sol soit solide si c’est truffé de trous?

Deuxièmement : les roches. Va falloir mettre de l’ordre là, bonyenne. Ça traîne partout par terre. On est des milliers de citoyens à se fouler les chevilles à chaque pas. Demandez-vous pas pourquoi ça va mal dans les hôpitaux, côline!

Finalement, monsieur le maire. Vos sapristi d’arbres. Ça a des branches ça, longues comme ça se peut pu! Coupez-moi ça une fois pour toute, sapristi! On s’accroche là-dedans à tour de bras. Ça graffigne, pis ça graffigne. C’est pas des farces, monsieur le maire, j’ai les bras tout plein de graffignes! Je vais vous l’envoyer, ma facture de plasters, monsieur le maire.

Y’a un bout à tout là monsieur le maire, on commencera pas à payer les frais de votre négligence, crime de crime.

Signé : un citoyen qui en a assez vu. »

samedi 21 novembre 2009

Hommage à un remarquable oublié

Seule photo de notre héros méconnu

Arrêtons-nous quelques instants...

L'histoire regorge de personnages ayant, à leur manière, altéré son cours. Certains ont gagné des prix Nobel de physique pour leurs découvertes révolutionnaires, d'autres, comme Nicéphore L'Espérance, ont su gagner le cœur des gens d'une manière un peu plus concrète.

Débutant sa carrière de hockeyeur en 1883, à l'âge de 16 ans, avec le club des Pentecôtes de Saint-Chrysostome, Nicéphore s'identifie rapidement à son rôle de mal-aimé, probablement dû à son apparence physique plutôt moyenne et sa difficulté à s'exprimer dans un français compréhensible. Il est vrai qu'en tant que jeune homme issu de la consanguinité, la vie n'avait pas gâté ce dernier.

Puis, en un froid après-midi de décembre, alors que les Pentecôtes se mesuraient aux club des Eucharisties de la paroisse de Saint-Barnabé-Sur-Le-Lac, un miracle se produisit. Le petit L'Espérance allait, bien malgré lui, révolutionner le monde du hockey sur glace.

C'était en fin de 3e période et les Pentecôtes étaient, comme on dit, "en train de s'en faire sacrer toute une". Pris de désespoir, l'abbé Beaulieu,l'entraîneur/pédéraste de l'équipe, se résolut à envoyer Nicéphore dans la mêlée. Ce dernier, n'ayant participé à une joute auparavant et étant confus par l'exaltation, avait perdu toute notion de l'espace-temps et n'eût aucune idée quoi faire avec la rondelle lorsque, par un quelconque miracle, il se retrouva devant le but adverse.

À cette époque, le hockey était un sport de finesse et de dentelle réservé aux gentlemen. Les tirs précis à basse vélocité représentaient la manière la plus bienséante de compter des buts. Cependant, animé par le désir de vaincre l'adversité, Nicéphore fut fi de cette étiquette sportive pour laisser libre cours à ses bas-instincts et l'improbable se produisit...

Après avoir pris un élan de bâton quasi-exagéré, il "vargea" dans la rondelle de toutes ses forces, du jamais vu, le "snappe shot" était né. Le boulet péta 3 dents de Gustave "Ti-Clin" Lamothe (le gardien adverse) et continua son chemin vers le fond du filet, portant la marque à 2 à 12.

Naturellement, les Pentecôtes perdirent ce match, mais le petit Nicéphore L'Espérance venait de faire changer le visage du hockey (tout comme celui de Ti-Clin Lamothe).

L'Espérance continua sa carrière de hockeyeur jusqu'à 18 ans, puis fit le choix de s'inscrire au séminaire afin de devenir curé... Aux dernières nouvelles, il aurait succombé à la tuberculose.

Il nous arrive trop souvent d'oublier ces personnages qui ont façonné l'histoire. Voilà pourquoi il est important de se demander est-ce que nous serions sans de grands hommes comme Nicéphore L'Espérance, l'inventeur du "snappe shot".

Ça fait réfléchir han?