lundi 2 novembre 2009

Vincent contre les multinationales

Ma vie, un éternel combat


Qu'on le veuille ou non, la vie est truffée de moments où les affrontements sont inévitables. Que ce soit pour savoir quel dieu est le plus fort ou tout simplement lorsqu'on tente de poser un "rack" à CD Ikea. Les faibles et mous ont tendance à rebrousser chemin face à telle adversité, mais rassurez-vous, ce chroniqueur est bien loin de rester passif face aux injustices de ce bas-monde.

Encore une fois, permettez-moi de conceptualiser.

Par un beau mardi soir de fin de mois d'octobre Myriam, Mathieu et moi-même avions opté pour l'option cinéma pour lutter contre la routine. Déjà au moment d'acheter nos billets, on se fait dire que nos passes "gratuites" ne seront pas acceptées, car le cinéma a changé de propriétaire (il y a de cela plusieurs années, mais c'est quand même un peu câlisse).

Soit... On paye comme des pauvres gens ordinaires, ce qui fait peu mon affaire, mais il n'y a pas de quoi sacrer une volée à la petite crisse d'arrogante qui vend des billets hors de prix.

On prend place, après avoir acheté un popcorn au modique prix d'un billet et demi, dans cette salle presque déserte (qui me fit remettre en question notre choix de film).

Tout se passe comme dans un rêve, les bandes-annonces de films à paraître nous font passer par toute une gamme d'émotions. Vingt-quelques minutes plus tard, notre programme principal débute.

C'est l'hécatombe, pour toute la première scène du film (une scène "clé", comme on dit), la trame sonore des voix manquait à l'appel. Scandalisés, Mathieu et moi avons commencé à décrire la situation avec notre langage profane et en étant plus ou moins silencieux. Myriam, qui croyait l'absence de voix était normale et qui servait à créer une soit-disante "atmosphère", nous invitait violemment à nous taire. C'est ce que l'ont fit pendant un peu 22 secondes jusqu'à ce que, sur mes grands chevaux, je quittai la salle en quête de réponses.

Accompagné de deux inconnus en Ed Hardy, j'agrippai le boutonneux qui déchirait les billets afin de lui décrire calmement la situation. Il ne semblait pas trop pressé de remédier à la situation jusqu'à ce qu'un de mes acolytes lui lance un sympathique "Heille eul'gros, y'a pa de son dans ta crisse de vue, veu tu kon alle charché ton géran ou tu va le faiye tousseul, big?". Derechef le déchireux contacta la gestion, qui contacta la salle de projection. En moins de deux, ledit problème était chose du passé.

Apparemment, le message passe mieux lorsqu'on utilise un français incorrect, ça laisse peut-être croire qu'on a davantage tendance à utiliser la violence, sûrement par manque d'éducation, mais je m'écarte....

Toujours est-il que l'on réussit tant bien que mal à reprendre le fil de l'histoire du film et tout se passe bien par la suite.

Mais, tel un courageux gladiateur, je n'allais pas laisser passer cet outrage, OH QUE NON! Nous croyant battus, la gestion tenta d'étouffer l'affaire en faisant comme de rien n'était. Contre vents et marées je suis parvenu à trouver la gérante en question afin de lui faire comprendre mon point de vue avec mes commentaires foudroyants et mes arguments béton (ex : en évoquant la charte des droits de l'homme et en la traitant de grosse chienne).

Après une longue et ferme discussion, je la sentais vaincue, complétement détruite psychologiquement et au bord des larmes. Elle finit par hisser le drapeau blanc et de nous offrir des passes gratuites, valides cette-fois.

Une soirée qui débutait bien mal s'est transformée en victoire retentissante pour notre petit groupe. La preuve que les bons finissent toujours par l'emporter.

Les honnêtes citoyens 1 - mégacorporations 0


1 commentaire:

MathiBarnard a dit…

j'suis un criss de bon album.