mardi 12 janvier 2010

Critique littéraire

Une épaisse beurrée de déception

Ici, au quartier général de VDB, nous sommes à l'écoute des commentaires, suggestions et demandes de rançon de nos fidèles lecteurs. Depuis quelques temps, les insultes quant au manque de profondeur de nos chroniques quasi-quotidiennes fusaient. Naturellement, ma première réaction aurait dû se résumer à envoyer paître ces vils jeteurs d'anathèmes, mais il n'en fut rien. Nous vous répondons ainsi par la bouche de nos canons en vous offrant une critique littéraire des plus léchées.

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Tout d'abord, laissez-moi mettre quelque chose au clair, je ne suis pas un très fervent lecteur, les ingrédients de mon shampoing (quel mot bizarre à écrire) suffisent généralement à étancher ma soif de littérature. Cependant, l'expérience de la vie et mon diplôme d'études collégiales me confèrent un sens critique et une impartialité hors du commun qui ne demandent qu'à être mis à profit.

Voilà pourquoi j'en suis venu à la conclusion que la lecture de la bande dessinée Les 4 as et la ruée vers l'or, serait une œuvre toute indiquée... Grave erreur.

À première vue, la première de couverture présente une panoplie d'éléments susceptibles d'interpeller l'imaginaire du lecteur. On s'imagine déjà les péripéties rocambolesques auxquelles nos aventuriers auront à faire face. Le far-west, les méchants jumeaux joueurs de tours, tout semble y être.

Cependant, dès la lecture des premières pages, le lecteur retombe sur terre (brutalement). Sans vouloir être langue sale, dès la page 5, les personnages principaux commençaient à me taper sur le bolo. Lastic est un insatiable et fatiguant entreprenant, Doct est un fefi-intello trop rationnel, Bouffi est un gros plein de soupe borderline-déficient, Dina est une "bitch" folle qui s'aime un peu trop et Oscar, leur cabot défaitiste est un oiseau de malheur qui se contente d'assaisonner les cases de ses commentaires baveux. C'est mal parti...

Moi qui m'attendait à suivre la troupe à travers un scénario s'apparentant davantage à un Lucky Luke, je me fis péter ma bulle assez tôt. Tout l'histoire gravite autour du fait que ces belges naïfs souhaitent bâtir un parc d'attraction à la thématique far-westienne afin de redorer le blason de leur ville, qui subit les soubresauts d'un crash boursier et d'une saison touristique moins que minable.

Toute bande dessinée de ce type nécessite un ou des antagonistes, mais dans le cas nous intéressant, on est passé "à côté de la track" et pas à peu près. Le principal méchant n'est qu'un commerçant local souhaitant obtenir une part des profits engendrés par le parc d'attractions. D'après moi, Vincent Lacroix est pas mal plus épeurant. De plus, cet ouvrage fait naître les équivalents vilains des 4 as, qui ne se contentent que de mettre des bâtons (voir, des brindilles) dans les roues de nos héros. Leur apport aux péripéties est minime et je comprends tout à fait l'auteur de ne pas les avoir fait réapparaître dans les autres volumes.

La trame est mince, les interlocutions sont souvent vaines et décousues, les anachronismes sont innombrables et le dénouement est hyper-prévisible et ennuyeux. Une lecture à déconseiller.


Note : 1,72 / 5

Puissant navet

À lire si vous aimez : Porter des bottes Kodiak et sentir mauvais dans l'autobus

Lisez plutôt : Astérix et le combat des chefs ou le mode d'emploi d'un pain de savon de marque Irish Spring


1 commentaire:

MathiBarnard a dit…

à blibli l'autre jour, j'ai eu l'intention d'en lire un. merci Vincent grâce à toi je perdrai pas mon temps avec des livres aussi mal conçus. Je vais me diriger vers les marsupilami à place.