lundi 22 février 2010

Eh toi! Oui toi, crisse d'énergumène!

Va chier


Dimanche 14h23 : quittant la maison maternelle, ma petite soeur dans le banc du passager, je me dirigeais allègrement vers l'aréna Bob-Guertin pour aller assister au match bénéfice des anciens Canadiens de Mourialle. J'arrive à l'intersection St-François - Boul. Taché (devant le dairy queen pour les incultes), je me rappellai que je devais aller chercher mon cousin, qui habite de l'autre côté de la rue St-François (sens unique). Ceci m'obligeait à faire une manœuvre compliquée, mais légale. Laissez-moi vous exprimer la situation grâce à un schéma technique.Voilà qui devrait clarifier le tout.


Donc je dois tourner à gauche, pour ensuite tourner à gauche à nouveau, car c'est la seule manière (légale) d'accéder à cette rue. En conducteur conscient et rationnel, mon clignotant est en marche depuis un certain temps, signalant clairement mon intention. Puis, est venu se coller au péteux de ma Skylark, un petit homme, chauve, barbu et roux, conduisant une Echo bleue (fif non sorti du placard probablement). Sitôt la lumière verte apparue, j'entrepris mon premier virage, puis freinai, puis tourani à gauche une nouvelle fois pour accéder à la rue, I-RRÉ-PRO-CHABLE.

Bin crisse

Le nabot derrière moi devient hystérique, passe à deux doigts d'emboutir mon carrosse royal, écrase le klaxon de toutes ses forces pendant de longues secondes, puis me dépasse en enfonçant l'accélérateur et en gesticulant comme s'il était victime de convulsions pré-overdose de métamphétamines. Un fou.

C'est extrêmement fâcheux ces situations, car non seulement on sait que l'on a raison, mais en plus, on a aucun moyen de prendre la petite crisse de face de ce possédé et de l'écraser contre l'affiche de sens unique pour lui en informer. Du moins, c'est ce que je croyais.

Armé d'un calme légendaire, je suis allé chercher mon cousin et me suis rendu à l'aréna en conduisant de façon tout à fait exemplaire. Je n'allais pas laisser un nain déséquilibré chambouler mon après-midi en famille.

Après le match, je retournais tranquillement vers mon bolide lorsque, par miracle, je remarqué que le criminel routier c'était stationné à 3 véhicules du mien. Ah, le Karma! Donc patiemment, j'attendis que le cinglé se pointe, afin de lui faire comprendre à quel point il s'était comporté comme un idiot de première.

Après avoir acheté toute une variété de bebelles inutiles à l'effigie du CH, il finit par se pointer devant moi, qui l'attendais debout à côté de son auto. À voir la laideur effroyable de son visage, je suis rapidement venu à la conclusion que la vie avait déjà été suffisamment difficile pour ce dernier et qu'une altercation physique ne l'amocherait pas davantage. De toute façon, je ne ferais que me rabaisser à son niveau. Je me suis dit qu'une approche éloquente et posée serait plus efficace pour le faire sentir pas trop smatte.

Moi : - Excuse-moi!
Le cave : - Oui?
- C'est toi qui était au coin St-François-Taché tout à l'heure?
- Euh...oui

Il regarda derrière moi, reconnut mon véhicule et une terreur innommable emplie son regard.

Lui: - Ah....ok (voix chevrotante)
Moi: - Check, prochaine fois, avant de klaxonner, gesticuler et t'évertuer comme un malade, assure-toi de bien connaître la signalisation de l'intersection! J'ai fait une manœuvre légale et t'avais pas d'affaire à pogner le gros nerf!
- Mais la... t'as freiné brusquement.
- Fallait que je tourne, j'avais pas le choix de ralentir...Et de toute manière, que faisais-tu à me suivre d'aussi près?
- (psychologiquement démoli) bon, je suis sincèrement désolé. Merci d'être venu m'en parler et pas de ne pas me péter la yeule, ou celle de ma voiture.
- Correct, mais calme toi au volant et regarde autour de toi la prochaine fois!

Ah, les savoureuses petites victoires de la vie. J'ai 21 ans, il en avait entre 38 et 45, et je lui ai fait la morale en le faisant sentir plus cave, laid et roux qu'il ne l'était déjà.

Maudit que je suis un bon gars pareil!

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