lundi 15 mars 2010
L'art de gâcher une fête
Comme on dit dans ma famille, il a de ces gens qui n'ont pas l'alcool heureux. Certains ont tendance à vomir, devenir violents, perdre leurs principes moteurs de base, bref ces "casseux de party" sont des nuisances que l'on préfère omettre d'inviter à nos brassins sociaux.
Mais encore, ce jeune étudiant a cru bon rehausser la barre, déjà haute, du cassage de party professionnel. Probablement un habitué de la chose le jeune homme (appelons-le Sheamus O'Flaherty) s'est probablement dit qu'il y avait, en ce défilé de la Saint-Patrick, un monumental party à scrapper.
"Les émeutes et le pillage, c'est tellement trop 1995, il me faut du nouveau, un véritable coup de théâtre!", s'était-il dit en anglais montréalais. C'est ce qu'il fit...
Le jour même, alors que la traditionnelle parade battait son plein au sein des rues bondées de Montlyall, Sheamus fit état de la situation : les gens souriaient, les enfants se régalaient d'immenses barbe-à-papas, l'air béat dans leurs poussettes, les jeunes gens célébraient dans l'allégresse dans un océan de bière et de trèfles, bref, la table était mise pour le cassage de party du millénaire.
Se dandinant déjà dangereusement sur le char allégorique du collège Marianopolis, Sheamus mit son plan à exécution. Il fit mine de perdre pied, puis se tabarouetta sur le pavé, devant le fameux char. Filant à la vitesse vertigineuse de 3 km/h, le conducteur n'eût jamais le temps de freiner et vint écrapouttre le corps blanc et tendre de M. O'Flaherty devant les yeux ébahis des fêtards maintenant muets.
Ce léger incident eut pour effet de dissuader le caractère joyeux et badin du défilé. L'écrapou de jeune anglophone répugna les gens, qui préférèrent aller continuer à brosser chez eux.
Félicitations Sheamus O'Flaherty, mission accomplie, vous l'avez scrappé solide votre party. Il faut quand même lever notre chapeau à un jeune homme qui s'est donné corps et âme pour une cause.
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