lundi 26 avril 2010

L'émotion des séries

On se rappelle de la série finale
de 1999, qui finit en hystérie collective



L'autre jour, je parlais avec St-Denis, le gérant/démagogue de l'établissement dans lequel je travaille. Derrière nous, sur l'écran géant, découlaient les dernières secondes du match sénateurs-pingouins dans lequel, malgré un effort considérable, les sénateurs furent réduits à débuter leur saison de golf de façon hâtive.

Les yeux humides, St-Denis, qui ne jure que par la "glorieuse" équipe des sénateurs, s'adressait à moi d'une voix chevrotante.

- Tu sais mon Vincent, c'est dur de les voir se faire éliminer comme ça, pouf! c'est fini!
- Bin voyons, je le sais bien mon Alex, mais ce n'est que du hockey!
- Oui, je sais bien, mais c'est un peu plus que ça.
- Mais encore.
- C'est un peu comme tes enfants. T'as déjà un amour inconditionnel pour eux au départ. Ensuite tu les vois naître au début de la saison, tu les vois grandir et s'épanouir, tu témoignes de ses petites crisettes, de ses maladies, de ses tourments. Tu la vois changer, tu crois parfois ne plus la reconnaître, ça te fait peur, mais tu renouvelles toujours ton amour pour eux. Puis, à la fin, tu les vois arriver à quelque chose de grand, tu es fier de tes petits gars. Tu souhaites, souvent même plus qu'eux même de les voir se faire couvrir des plus grands honneurs... Et puis tout d'un coup, Bang! Plus rien, ils sont éliminés! Ils t'ont déçu et ils vont te faire languir tout l'été avant de te faire revivre la même chose l'an prochain.
- Torrieu mon St-Denis, tu prends ça à cœur les séries!
- Oui Vincent, me dit-il en tournant péniblement la tête vers l'écran.

Je cru voir quelques larmes perler sur ses joues pour ensuite terminer leur périple dans son verre de rhum and coke flatte. Alex St-Denis, c'est un gars intense.

N.B. Les Canadiens sont encore en vie

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