mercredi 9 juin 2010

Le bloc de la discorde

Si les voisins avaient l'air de ça,
ils seraient pas mal plus sympa.




C'est plutôt aberrant, mais les dernières semaines ont été marquées par une recrudescence des hostilités dans les appartements avec lesquels nous partageons nos frontières. Croyez-moi, nous, jeunes hommes sérieux et modernes avons bien d'autres choses à faire que de se faire déranger par des voisins insoucieux.

Au-dessus de nos têtes se trouve un couple dans la trentaine qui passe à travers toutes les épreuves éprouvantes de l'élevage d'un nourrisson. Les nerfs à vif, les parents ne se font pas prier pour s'envoyer promener à qui mieux mieux dans la cage d'escalier (à noter qu'ils sont franco-ontariens et qu'une chicane à mi-chemin entre un français bâclé et un anglais incorrect, ça prend parfois une tournure plutôt cocasse). En plus, leur petite fille de 6 ans, qui trouve qu'on s'occupe plus assez d'elle depuis l'arrivée du bébé fait tout en son pouvoir pour qu'on la remarque, genre frapper sur les murs et le plancher... saint-osti. Le pire demeure toutefois leur bébé à ultrasons, dont les pleurs stridents pourraient être perçus à travers une épaisse couche de béton armé. Dans mon temps, les bébés, ça pleurait pas. Ça apprenait à marcher, puis ça allait baratter du beurre avec sa mère. À deux ans, ça apprenait à chasser et ainsi de suite, mais je m'égare. Bref, c'était nos voisins du haut.

En bas, un autre couple de jeunes franco-ontariens (fallait bin, bout de viarge) âgés d'environ 18 ans qui semblent également être à un tournant de leur vie de couple. En fait, depuis leur party de la semaine dernière, leurs échanges sont pour le moins bouillonnants. J'ai comme l'impression que la jeune fille a touchotté un autre petit gars lors de la soirée festive. Ceci a genre mit des bâtons dans les roues au développement de leur tandem monogame.

Résultat, ça crie partout et nous, telle la crème incomprise du oréo, nous nous serrons les coudes en espérant que l'orage passe. Par serrer les coudes, je veux dire que nous nous arrangeons pour être bien entendus en revenant de nous veillées bien arrosées.

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