mardi 21 avril 2015

Au jour de maintenant

Moi, sémantiquement rassasié


Ça y est. Ça arrive à tout le monde et ça vient tout juste de m'arriver. Ce phénomène que je suspectais d'exister, tout en ignorant sa présence dans l'imaginaire collectif.

Satiété sémantique

Après avoir répété plusieurs fois le même mot, il devient soudain vide de sens, phonétiquement inesthétique et mentalement incompréhensible.

Heureux de savoir que cette occurrence était aussi répandue qu'inoffensive, je me suis empressé de remettre mon internement à une date ultérieure. Mes proches s'en verront rassurés, puisque je viens de vivre cet affreux sentiment.

Un mot, pourtant über-commun, m'a poussé au bord du maelström psychotique, ou du moins, d'un coma causé par une violente attaque de vomissements. Bin voyons, quel mot a pu te turlupiner à ce point, me demanderez-vous?  

Aujourd'hui, le damné mot aujourd'hui.

Ce mot qui, phonétiquement, semble enraciné dans un quelconque folklore Flamand du Moyen-Âge, mais qu'on persiste à employer à qui mieux mieux par une quelconque coquetterie historico-linguistique. J'ai toujours un peu de misère à me faire à l'idée qu'à notre époque, nous n'utilisions le mot « hui » (qui signifie maintenant, en ce moment, là) qu'avec « aujourd' » sauf si on s'appelle Michel Folco et qu'on désire beurrer notre savoir lexical plus épais que la moyenne.

En plus de tout ça, aujourd'hui est un pléonasme crasse puisque, on ne se le cachera pas, dire au jour de maintenant, c'est agressivement redondant.

Vous me pardonnerez donc cette montée de lait, mais si comme moi vous croyez qu'aujourd'hui n'a plus sa raison d'exister en ce 21e siècle, prenez la rue et faites entendre votre voix!


jeudi 16 avril 2015

Allo

: (


Nouvelle bibliothèque, nouveaux défis!!!!!!! Mais n'oublions pas: nouvelle bibliothèque, nouvelles déception : ((((((((

C'est une loi de la nature.

Cette fois-ci, la déception prend la forme d'un magazine auquel la bibliothèque est abonnée. Le magazine Dodge. En lisant le titre de cette revue, on pourrait croire qu'il s'agit d'un magazine d'auto. En voyant la couverture, on pourrait croire qu'il s'agit d'un magazine de photographie. Cependant, c'est en lisant la toute dernière promotion sur le maquillage pour cadavre, en en apprenant sur les nouvelles technologies qui remplaceront la crémation ou en  apprenant comment embaumer un bébé qu'on comprend qu'il s'agit d'un magazine de thanatologie. Quelle tristesse. Lecture déconseillée.



mercredi 8 avril 2015

Coderre, ça va faire.



Je me lance en campagne. Joignez-vous à moi, citoyens. "Coderre, ça va faire!" scanderons-nous tous en chœur!

Parce que vous l'avez vu, sa dernière à Coderre hein? Ça dépasse les bornes et de loin à part de ça. C'était pas déjà assez compliqué comme ça de trouver une place de stationnement dans les rues de Montréal? Ça coûtait pas déjà assez cher en permis de stationnement pis en 25 cennes pour pouvoir se parker une dizaine de minutes à quelques part? Ça suffisait pas de nous obliger à passer un après-midi au complet à lire ce qui est écrit sur les 26 pancartes après le poteau pendant qu'une file de char nous klaxonne dans le cul?

Coderre, ça va faire.

Voilà maintenant qu'il nous en sort une nouvelle, Coderre. Ben oui toi, une pancarte de plus! Pis qu'est-ce qu'elle dit, la pancarte? : "Tu veux te stationner là? Ben tu vas devoir te louer un 7 et demi, mon gars."

Non mais ça a tu pas la moindre maudite trace de bon sens c't'affaire là? Un 7 et demi! Avez-vous idée du prix de ça, sapristi, Coderre! Pis à part de ça, il fait peut-être pas ton affaire, ce 7 et demi là! Vous saignez les pauvres. Vous faites de votre ville un Dubaï du nord.