mercredi 18 novembre 2009

Don de soi

Voilà! C'est fait!

Je peux finalement poser avec un gilet à manche longue avec une manche coupée exposant mon avant-bras en affichant un regard et un sourire de bienveillance et d'altruisme. J'ai fait don de mon sang hier soir.

C'était pas vraiment mon choix, quand Vincent a mis un gun sur ma tempe en criant: TU VAS DONNER TON SANG, ESTI D'ÉGOÏSTE, TU VAS DONNER TON SAAAANG!!, je n'ai pu qu'obtempérer.

Première impression: ça va être drôle, le bénévole à l'acceuil nous faisait des bonnes ptites jokes: "Ouaip y'a eu 3 morts aujourd'hui, mais on les a incinérés".

Ensuite on nous a remis un questionnaire. C'est là que tout a commencé à mal aller. En lisant la question 5.e, j'ai su que j'allais devoir mentir pour m'en sortir. Votre travail vous a-t-il déjà amené à entrer en contact avec des singes ou leurs fluides corporaux? En effet au mois d'août à la bibliothèque on avait la journée "Valeureux macaques" où je m'étais lié d'amitié avec Monsieur Berlingot, le sympathique chimpanzé congolais. Toutefois, je ne suis jamais entré en contact avec ses fluides corporaux, ouache osti.

Quand finalement on m'a planté une sapristi de grosse aiguille dans la veine du bras gauche, j'ai réalisé que c'était pas si pire. Fifs sont ceux qui éprouvent des malaises me disais-je. Après 7-8 minutes à regarder mon sang fuir mon corps, j'ai entendu le bip libérateur annonçant que la poche de 2.3 litres était pleine.

C'est alors qu'un grand combat pour la survie a éclaté.

Mes premiers pas vers la sortie m'ont indiqué que je suis quelqu'un qui a besoin de tout son sang pour fonctionner. Je redoutais le pire: tomber dans les pommes. C'eût été le comble de la fifaillance. Je pouvais pas me permettre ça. L'orgueil d'un Barbeau a alors pris le dessus sur mes faiblesses physiques. J'ai réussi à me rendre à la station de repos où Hema Québec offre de la nourriture aux braves donneurs.

Vincent était déjà là, tout pimpant, après avoir donné son sang. Voyant que je ne riais pas vraiment à ses jokes et que j'étais dangereusement pâlotte, il m'a tendu un ptit jus d'orange Oasis. Je suis tranquillement revenu à la vie.

La conclusion à mon histoire c’est que le jus d’orange Oasis est un excellent substitut au sang. Ma deuxième conclusion est que le don de sang c’est d’la marde. J’amorce des procédures pour récupérer mon sang.

Désolé pour tous ces mots.

1 commentaire:

Vincent a dit…

Que du bon! Dommage que j'aie quitté la bibliothèque avant qu'ils n'amorcent le projet "valeureux macaques"