mardi 2 février 2010

LE CRIME


Monsieur le maire,

Je sais, vous vous dites "ah non pas encore ce citoyen insatisfait!". Eh bien oui monsieur le maire, c'est encore moi. Si je vous écris aujourd'hui, c'est ben de votre faute. Faut que je vous parle de trois choses qui devraient vous tenir à cœur en tant que maire d'une ville. Le sport, les jeunes et la drogue. Plus précisément, monsieur le maire, les jeunes drogués à la patinoire du coin.

Ça a pu de bon sens c't'histoire-là! Je l'ai eu ma phase de drogue moi aussi monsieur le maire. De l'acide, de la coke, du crack, enwèye donc. Je suis pas un ange, j'en conviens. Mais jamais, jamais je n'ai joint (drogue, joint, la pognez-vous monsieur le maire?haha) drogue et sport. Pour ces jeunes-là en tout cas, on dirait ben que le hockey, ça vient avec la drogue.

Y'a pu moyen de pratiquer ses spinorama sans qu'un jeune morveux arrive en trombe "yo man, t'aurais pas un hop'n go sérieux?, j'ai faim en criss c'est fucké lol". Quand ça vous approche de même, monsieur le maire, ça fait peur. C'est imprévisible un drogué. Je me sens pas du tout en sécurité.

Un autre affaire: quand j'étais jeune moé, monsieur le maire, pis que je jouais au hockey avec ma gang, si on faisait des pauses en jouant, c'était soit pour se battre ou soit parce qu'un des gars avait reçu un slape sur la yeule, pas pour aller fumer de la drogue. L'autre jour, en pleine game toé chose, le jeune dit: "gros j'fumerais ben un batte". Paf, la game arrête.

Après ça, quand la game reprend vingt minutes plus tard, ces jeunes-là ça joue tout croche. J'pourrais rassembler une équipe de quadraplégiques aveugles que y'aurait plus de cohésion que ça sur la glace, monsieur le maire. Où est l'honneur à battre une équipe de jeunes yeux rouges monsieur le maire? Ces jeunes-là, y nous scrappent la beauté du sport.

M'a vous dire ce que vous devriez faire. Mettez de la police autour des patinoires. Crissez-moi toute ça en prison ces jeunes-là. Y'a rien de mieux dans vie qu'un peu de temps en-dedans pour vous remettre sur le droit chemin. Un moment donné, monsieur le maire, faut serrer la vis.

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