(À lire avec une voix de détective privé chevronné)
C’était par un soir de février. Un soir d’hiver à priori bien banal. Le froid était mordant, mais petit à petit, nous traversions l’hiver comme à chaque année. Toutefois, il y a avait ce quelque chose dans l’air qui nous laisse croire que la soirée ne sera pas comme les autres. Tout avait commencé quand Vincent m’apprit qu’il sortait prendre un verre. Moi, un verre, je n’en avais pas envie. J’offris donc à Vincent de le déposer à l’estaminet de son choix. À ce moment là, je ne me doutais pas de ce qui m’attendait à mon retour.
Je ne comprenais pas ce que ce camion U-Haul foutait dans le stationnement du 38 Dufferin. « Un connard emménage » que je pensai à ce moment-là, « putain de température pour établir domicile ». Dès que je franchis le pas de la porte, j’enfilai une de mes vestes douillettes et chaudes parfaitement conçues pour traverser un hiver acerbe typiquement québécois. Je me fis couler un bain brûlant, histoire d’oublier la journée de merde que je venais de passer. Les effets calmants d’une eau torride commençaient à peine à se faire sentir, qu’un remue-ménage de tous les diables retentit. « Qu’est-ce qu’ils foutent encore, ces enfoirés? », me mis-je à crier à frappant le sol de toutes mes forces. Le bruit cessa et le calme revint : « Bien fait, bon sang. » Complètement épuisé et au bout du rouleau, je me mis au pieu beaucoup plus tôt que ce à quoi j’étais habitué.
Je ne perdis pas une seconde et le sommeil m’emporta. Mes rêves étaient troublés par des sons lointains qui m’éveillaient sans cesse, mais à chaque fois, la fatigue me ramenait dans un sommeil profond. Quand je m’éveillai le lendemain matin, mon cadran m’indiquait 11h37. « Putain de nuit » m’entendis-je dire. C’était une première pour moi que de pouvoir faire la grâce matinée. Depuis qu’on avait emménagé dans ce putain de trou à rat, j’étais habitué à être réveillé par le vacarme perpétré par les sales mômes du premier. L’absence de ce bruit me sembla d’ailleurs plutôt étrange.
Un café noir bien tassé me remit les esprits en place. C’est seulement à ce moment que les pièces du puzzle s’assemblèrent : le camion U-Haul, le foutu remue-ménage de tous les diables, le vacarme nocturne et l’absence de bruit matinal :
« Ah ben tabarnak, les voisins d’en-d’ssour ont sacré leur camp! »
C’était par un soir de février. Un soir d’hiver à priori bien banal. Le froid était mordant, mais petit à petit, nous traversions l’hiver comme à chaque année. Toutefois, il y a avait ce quelque chose dans l’air qui nous laisse croire que la soirée ne sera pas comme les autres. Tout avait commencé quand Vincent m’apprit qu’il sortait prendre un verre. Moi, un verre, je n’en avais pas envie. J’offris donc à Vincent de le déposer à l’estaminet de son choix. À ce moment là, je ne me doutais pas de ce qui m’attendait à mon retour.
Je ne comprenais pas ce que ce camion U-Haul foutait dans le stationnement du 38 Dufferin. « Un connard emménage » que je pensai à ce moment-là, « putain de température pour établir domicile ». Dès que je franchis le pas de la porte, j’enfilai une de mes vestes douillettes et chaudes parfaitement conçues pour traverser un hiver acerbe typiquement québécois. Je me fis couler un bain brûlant, histoire d’oublier la journée de merde que je venais de passer. Les effets calmants d’une eau torride commençaient à peine à se faire sentir, qu’un remue-ménage de tous les diables retentit. « Qu’est-ce qu’ils foutent encore, ces enfoirés? », me mis-je à crier à frappant le sol de toutes mes forces. Le bruit cessa et le calme revint : « Bien fait, bon sang. » Complètement épuisé et au bout du rouleau, je me mis au pieu beaucoup plus tôt que ce à quoi j’étais habitué.
Je ne perdis pas une seconde et le sommeil m’emporta. Mes rêves étaient troublés par des sons lointains qui m’éveillaient sans cesse, mais à chaque fois, la fatigue me ramenait dans un sommeil profond. Quand je m’éveillai le lendemain matin, mon cadran m’indiquait 11h37. « Putain de nuit » m’entendis-je dire. C’était une première pour moi que de pouvoir faire la grâce matinée. Depuis qu’on avait emménagé dans ce putain de trou à rat, j’étais habitué à être réveillé par le vacarme perpétré par les sales mômes du premier. L’absence de ce bruit me sembla d’ailleurs plutôt étrange.
Un café noir bien tassé me remit les esprits en place. C’est seulement à ce moment que les pièces du puzzle s’assemblèrent : le camion U-Haul, le foutu remue-ménage de tous les diables, le vacarme nocturne et l’absence de bruit matinal :
« Ah ben tabarnak, les voisins d’en-d’ssour ont sacré leur camp! »
2 commentaires:
Bien écrit, je m'y croyais!
ca donne des frissons
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