jeudi 28 janvier 2010

Vincent, érudit

Je suis un rêveur

Je suis une jeune personne rationnelle, posée et qui met de l'eau dans son vin, mais bonyenne que j'aime avoir raison. En toute humilité, je peux dire que j'ai une culture générale raisonnable et que mon DEC en arts et lettres me confère des pouvoirs de débatteur pas piqué des vers dans le domaine linguistique. Cependant, Mathieu, mon chenapan de coloc, détient souvent le dernier mot dans nos altercations verbales de haute voltige. Certains diront que ses techniques sont plus ou moins orthodoxes (ex : m'insulter sur le plan physique, briser des meubles, crier plus fort que moi ou menacer ma famille), mais il finit toujours par trouver les mots pour me rabattre le caquet, le bougre.

Qu'à cela ne tienne, j'ai enfin trouvé le moyen de m'assurer la victoire lors de nos furieux démêlés concernant la langue de Molière. Pour tout dire, avec mon baccalauréat en traduction et rédaction qui s'achève, il me fallait trouver le moyen d'atteindre un niveau supérieur de connaissances. Parce que malheureusement, un bachelier du français ne peut emporter beaucoup de combats intellectuels face à un homme n'ayant pas peur de recourir à la menace de brûler sa maison maternelle. J'ai donc tout mis en place pour pouvoir me joindre aux rangs d'une des plus prestigieuses meutes d'érudits de la langue : l'Académie française!

J'attends encore ma réponse, mais mon admission devrait se faire sans la moindre embûche. Ainsi, pour clore tout type de débat linguistique, il ne me suffira que de frotter ma luxuriante barbe blanche et de montrer mon tatouage d'admission (j'imagine que c'est comme ça qu'ils fonctionnent, une sorte d'initiation quoi). Et si jamais méthode ne satisfait pas ma soif de domination, je pourrai, en tout temps, modifier la langue française afin de faire valoir mon point.

Justice sera, ce scélérat de Mathieu ne sait pas ce qui l'attend. En espérant qu'il ne lise pas le blogue dont il est coauteur d'ici là.

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