Je m'appelle Bertine. Je suis la brosse à dents de Mathieu. Ou devrais-je dire: j'étais la brosse à dents de Mathieu.
Mathieu et moi avions une si belle relation. Un peu d'eau, un peu de dentifrice et hop! j'allais me balader sur ses dents. Jamais je n'avais vu si belle dentition! J'étais fière d'avoir à en faire l'entretien. Ah! les heures que nous avons passées ensemble, Mathieu et moi! Je n'arrive toujours pas à croire que ça se soit terminé comme ça.
Je vis Mathieu arriver dans la salle de bain. J'étais folle de joie à l'idée d'aller lui détartrer le fond de la yeule. Je le vis tendre le bras pour m'attraper. Toutefois, au lieu de tout simplement me prendre dans sa main, il décida de me faire faire quelques pirouettes dans les airs afin de me rattraper spectaculairement et de lui donner la sensation d'être un véritable ninja. Malheureusement, la manœuvre ne se passa pas comme Mathieu l'avait prévu. Il me manqua de peu, je bondis sur le comptoir de la salle de bain pour finalement amerrir dans le bol de toilette.
Bon ça suffit. C'tait pas vraiment ma brosse à dents qui écrivait, c'était moi. J'ai échappé ma brosse à dents dans le bol de toilette l'autre jour. Ouache! Je l'ai jetée! C'est tout! Babye!!!
p.s: j'écoutais l'épisode des mystérieuses cités d'or où ils comprennent comment le grand condor marche. c'était plutôt excitant!
Donc là, notre quart de travail était terminé. Comme à l'habitude, nous, quelques trois ou quatre employés du café 4 jeudis nous étions massés dans le stationnement arrière afin de profiter de quelques minutes de répit avant d'entamer le processus de fermeture de l'endroit. Généralement, les anglais qui se battent dans la ruelle ponctuent à merveille le fil de nos conversations. Cependant, hier, c'est dans nos propres plates-bandes qu'a eu lieu le méfait en question.
De la pénombre est apparu un homme. Petit, gringalet et sale, il s'avança jusqu'à nous et nous demanda, d'une voix hésitante, s'il pouvait ramasser quelques bouteilles vides pour se ramasser un peu d'argent. Il n'est pas rare que les itinérants viennent faire de telles récoltes et étant de charitables personnes, nous ne voyions pas de problème à ce qu'il vaque à ses occupations.
Bien heureux, il rebrousse chemin, puis disparaît. Nous nous regardâmes, incrédules...Mais bon. Quelques minutes eurent le temps de passer avant que ne se repointe ledit homme, mais cette fois au volant d'une Buick Allure 2008. Embêtés, nous le fixèrent à mesure qu'il garait, tant bien que mal, son bateau dans l'espace de stationnement réservé aux employés (bloquant ainsi toute chance d'une éventuelle sortie).
Il se lance ensuite, tête première dans les bacs de récupération, dans son opération de recherche de bouteilles. Il doit bien être resté une demi-heure, jamais il n'a songé éteindre le gros moteur V6 de sa Buick, qu'il avait soigneusement laissé rouler. Il ramassait probablement des bouteilles vides pour payer ses pleins d'essence.
Mais, comble d'abus, alors qu'il achevait sa recherche il quémanda une clope à Salvas, le gentil serveur. Il obtempéra. Au moment de lui remettre, l'homme afficha une moue de dégoût et dit : "Ah ouache, des Peter Jackson, tu devrais acheter des McDonald Spécial!", maudit crotté.
Ce qu'il faut retenir de ceci, c'est qu'il ne faut aider personne.
J'ai été malhonnête avec vous. Je vous ai délibérément menti. La boîte de gruau Quaker contenait bien 10 sachets de gruau et non 12. Du fond du cœur, je tiens à m'excuser pour cette terrible tromperie et j'espère que vous saurez me pardonner d'avoir abusé ainsi de votre confiance.
Je vais vous faire un petit aveu : je suis une fine bouche. Je me nourris exclusivement de plats sophistiqués et élaborés. Quand je me promène dans les allées d’une épicerie, je ne sélectionne que les aliments exotiques et coûteux. C’est pourquoi quand j’ai vu, l’autre jour, la boîte de 12 sachets de gruau instantané Quaker à 1,99$, j’ai sauté sur l’occasion.
En faisant cet incroyable achat, je ne m’attendais pas à soulever un VÉRITABLE tollé. On m’a toujours montré que pour faire du gruau, tu mets ton gruau dans un bol, t’ajoutes de l’eau, tu colaces ça au micro-onde juste assez longtemps pour que ça soit sur le bord d’exploser mais que ça explose pas, ensuite tu mets un peu lait, du sucre si tu veux, tu shakes ça pis tu manges!
Or, j’ai constaté que ma recette n’était pas la norme. Apparemment, certaines personnes ne mettent pas de lait, d’autres mettent l’eau dans un bol, la font chauffer et ensuite y incorporent le gruau. Bref toute ces différents recettes ont semé la discorde dans la vie jadis harmonieuse de l’appartement.
C’est pourquoi je crois qu’il serait important d’établir des lois plus strictes et plus claires dans le domaine de la préparation du gruau afin de pouvoir assurer l’ordre et le respect d’autrui dans notre société qui en a grandement besoin.
Un bel exemple de culturistes s'entraînant dans le respect
Ce n'est plus un secret, les habitants du 38 Dufferin sont des gens en forme. Cependant, n'étant point dotés de génétique surhumaine, pour maintenir cette olympique forme, nous n'avons guère le choix que de répéter nos visites au gymnase de l'Université. Cependant, ne sélectionnant pas sa clientèle comme le Nautilus plus le fait, ce gym se ramasse avec la racaille des centres sportifs qui n'ont aucun respect pour les gens qui les entourent ou leur environnement de "pompage de musses". Alors, pour ces charmantes personnes, voici un court guide d'éthique pour gymmeux :
1. Ne porte pas de camisole quand tu t'entraînes. Non, je n'ai pas envie de voir tes muscles, personne n'a envie de voir tes muscles sauf toi, garde ça pour devant ton miroir chez toi. De plus, ta sueur d'aisselle ou de haut de dos a trois fois plus de chances de se retrouver sur une machine que j'aimerais utiliser.
2. Essuie tes grosses flaques de sueur quand tu finis avec la machine. L'établissement place stratégiquement des bouteilles de pouch-pouch et des chiffons à tous les 3 mètres carrés pour que ta sueur qui sent le Axe Touch ne stagne pas aux endroits où j'ai envie d'aller.
3. Quand tu te décides de chiffonner un tapis roulant, fais attention où tu envoies des jets de pouch-pouch. Trop souvent, j'ai été sorti de ma bulle de marathonien professionnel par un jet perdu de pouch-pouch qui sent le Mountain Dew. Certes, mon visage sentait bon, mais maintenant mon oeil gauche a développé une croûte épaisse qui le rend inutilisable.
4. Personne ne veut t'entendre forcer comme un damné. Hier encore, j'ai été déconcentré par un jeune homme qui poussait des hurlements qu'on aurait facilement pu prendre pour des cris de jouissances tous droits sortis du Parc Jurassique 2 (véridique).
5. Les miroirs servent à voir si tes mouvements sont effectués correctement. Pas à regarder ta coupe de cheveux, puis ton nouveau tattoo en barbelé, puis ton triceps saillant. Encore moins à te regarder dans les yeux et à te motiver en te disant "T'es le numéro 1, t'es le plus fort" (malheureusement, aussi véridique).
En espérant que ces petits conseils express sauront guider les bonnes personnes. Si le chapeau te fait, met-le!
Dimanche 14h23 : quittant la maison maternelle, ma petite soeur dans le banc du passager, je me dirigeais allègrement vers l'aréna Bob-Guertin pour aller assister au match bénéfice des anciens Canadiens de Mourialle. J'arrive à l'intersection St-François - Boul. Taché (devant le dairy queen pour les incultes), je me rappellai que je devais aller chercher mon cousin, qui habite de l'autre côté de la rue St-François (sens unique). Ceci m'obligeait à faire une manœuvre compliquée, mais légale. Laissez-moi vous exprimer la situation grâce à un schéma technique.Voilà qui devrait clarifier le tout.
Donc je dois tourner à gauche, pour ensuite tourner à gauche à nouveau, car c'est la seule manière (légale) d'accéder à cette rue. En conducteur conscient et rationnel, mon clignotant est en marche depuis un certain temps, signalant clairement mon intention. Puis, est venu se coller au péteux de ma Skylark, un petit homme, chauve, barbu et roux, conduisant une Echo bleue (fif non sorti du placard probablement). Sitôt la lumière verte apparue, j'entrepris mon premier virage, puis freinai, puis tourani à gauche une nouvelle fois pour accéder à la rue, I-RRÉ-PRO-CHABLE.
Bin crisse
Le nabot derrière moi devient hystérique, passe à deux doigts d'emboutir mon carrosse royal, écrase le klaxon de toutes ses forces pendant de longues secondes, puis me dépasse en enfonçant l'accélérateur et en gesticulant comme s'il était victime de convulsions pré-overdose de métamphétamines. Un fou.
C'est extrêmement fâcheux ces situations, car non seulement on sait que l'on a raison, mais en plus, on a aucun moyen de prendre la petite crisse de face de ce possédé et de l'écraser contre l'affiche de sens unique pour lui en informer. Du moins, c'est ce que je croyais.
Armé d'un calme légendaire, je suis allé chercher mon cousin et me suis rendu à l'aréna en conduisant de façon tout à fait exemplaire. Je n'allais pas laisser un nain déséquilibré chambouler mon après-midi en famille.
Après le match, je retournais tranquillement vers mon bolide lorsque, par miracle, je remarqué que le criminel routier c'était stationné à 3 véhicules du mien. Ah, le Karma! Donc patiemment, j'attendis que le cinglé se pointe, afin de lui faire comprendre à quel point il s'était comporté comme un idiot de première.
Après avoir acheté toute une variété de bebelles inutiles à l'effigie du CH, il finit par se pointer devant moi, qui l'attendais debout à côté de son auto. À voir la laideur effroyable de son visage, je suis rapidement venu à la conclusion que la vie avait déjà été suffisamment difficile pour ce dernier et qu'une altercation physique ne l'amocherait pas davantage. De toute façon, je ne ferais que me rabaisser à son niveau. Je me suis dit qu'une approche éloquente et posée serait plus efficace pour le faire sentir pas trop smatte.
Moi : - Excuse-moi! Le cave : - Oui? - C'est toi qui était au coin St-François-Taché tout à l'heure? - Euh...oui
Il regarda derrière moi, reconnut mon véhicule et une terreur innommable emplie son regard.
Lui: - Ah....ok (voix chevrotante) Moi: - Check, prochaine fois, avant de klaxonner, gesticuler et t'évertuer comme un malade, assure-toi de bien connaître la signalisation de l'intersection! J'ai fait une manœuvre légale et t'avais pas d'affaire à pogner le gros nerf! - Mais la... t'as freiné brusquement. - Fallait que je tourne, j'avais pas le choix de ralentir...Et de toute manière, que faisais-tu à me suivre d'aussi près? - (psychologiquement démoli) bon, je suis sincèrement désolé. Merci d'être venu m'en parler et pas de ne pas me péter la yeule, ou celle de ma voiture. - Correct, mais calme toi au volant et regarde autour de toi la prochaine fois!
Ah, les savoureuses petites victoires de la vie. J'ai 21 ans, il en avait entre 38 et 45, et je lui ai fait la morale en le faisant sentir plus cave, laid et roux qu'il ne l'était déjà.
Je vais encore ébranler le monde de la science avec une grande découverte que j'ai faite dernièrement. Ça y est, sans plus tarder, voici la révélation choc: la carotte est un mammifère. Oui oui oui mesdames et messieurs!
Tout commença le jour où je me dis: hey! je pourrais intégrer des carottes à mes patates pilées pour faire une combinaison de légumes pilés des plus nourrissantes!! Avec cette idée en tête, je courus au Maxi. Une fois sur place, je constatai que le prix d'un sac de 10lbs de carottes était moins élevé que celui de 2 lbs dont j'avais besoin. N'étant pas plus cave qu'un autre, je pris le gros sac de 10lbs histoire de pas me faire fourrer par les sales capitalistes et leurs prix ridicules. Je revins donc chez nous avec assez de légumes pour manger santé pendant 7 vies.
Comme tous les projets que j'entreprends, celui d'intégrer des carottes à mes patates pilées fut vite oublié. Éplucher des patates est déjà assez de trouble comme ça, je vais pas rajouter des carottes en plus, simonac. Toutefois, jeter 10 lbs de carottes, ça a pas d'bon sens, y'a du monde qui meurt de faim sur terre, simonac. J'ai donc trouvé un merveilleux terrain d'entente en gardant mes carottes dans le frigidaire, sans les manger.
C'est ainsi, qu'environ au trois semaines, je regardai l'évolution des carottes. Quelle ne fut pas ma stupeur de découvrir, au bout d'un mois et demi, que les carottes étaient toutes velues! Un beau poil blanc et fourni recouvrait les légumes!
En voyant cela, je sautai sur mon téléphone, je composai le numéro de l'Institut International des Animaux de l'Univers:
-Bonjour monsieur, qu'est-ce qui distingue les mammifères des légumes? -Ben c'est pas compliqué, le jeune. Les mammifères ont du poil pis les légumes non. -...les blés d'indes ont tout l'temps un genre de ptit criss de poil qui s'enlève mal monsieur, est-ce que ce sont des mammifères? -Ben non. Avec le blé d'inde, tu peux faire du pop corn, avec les mammifères non. -.........................ok......ben si je vous dis que je viens de découvrir du poil sur des carottes que j'ai dans mon frigo depuis un mois et demi? -Ah ben torieu. Tu peux pas faire de pop corn avec des carottes, ça c'est sûr. Pis là tu me dis que y'a du poil sur les carottes!?! Toutes les conditions sont rassemblées pour affirmer que les carottes sont des mammifères. Toutes mes félicitations pour cette découverte, mon ami! -Merci monsieur!!!
Et voilà la longue et belle histoire de ma découverte qui chamboula l'humanité!
* J'aurais voulu mettre des photos pour mieux illustrer mes propos, mais je crois que j'ai un petit peu trop attendu avant de vous parler de ma découverte. Faque là, les carottes qui sont devenues des mammifères, sont devenues des mammifères qui sont devenus morts. Morts et dans un état de décomposition plutôt avancé pourrait-on dire. Mettre des photos de ça serait peut-être un peu déplacé. DÉSOLÉ!*
Donc là je me lève ce matin. Écrire un billet sur ce cher Vieux deux brun je devrais, me dis-je. Cependant, mademoiselle l'inspiration fait la capricieuse et tarde à se présenter. Fort heureusement, l'ALÉNA nous permet d'obtenir les merveilleux produits qu'ont à nous offrir des méticuleux caféiculteurs des riches contrées de la Colombie.
Hugo et Baudelaire avaient tendance à titiller leurs génies créatifs à l'absinthe et l'opium. Pour ma part, peu désireux de sombrer dans une obscure folie, je m'en tiens à une ou deux tasses du café générique acheté par Mathieu lors de notre dernier périple chez Maxi.
Une fois ingurgité, ce nectar de lucidité se met instantanément au travail en faisant bouillonner les jus de la création. Un billet sur les astucieux chimpanzés? Sur la rousseur flagrante des jumeaux Sedin? Une par une, les idées géniales s'entassent dans mon crâne.
-- Je m'interromps. Je suis en train d'écouter la compétition de ski acrobatique et Jean-Luc Brassard est dorénavant le commentateur sportif le plus éreintant de tout le grand RDS. Son timbre de voix, ses rires forcés et ses onomatopées repoussent les limites du fifisme. Ta yeule Jean-Luc. Voilà. --
Cependant, malgré ses propriétés de stimulation intellectuelle, ce produit est à utiliser avec parcimonie. Tristement, Mathieu, franc consommateur de café, ne ressent presque plus ses effets bénéfiques. Même après son fix matinal de deux tasses, il demeure souvent tout aussi grognon qu'au réveil, ce qui me donne droit à des violentes envolées verbales non-justifiées. Grâce à lui, je connais maintenant le point de non-retour, ce qui me convainc de n'en consommer qu'en cas d'urgence.
De ce temps-ci, mon honorable métier m'amène à travailler avec des boîtes. Je vide des boîtes, je défais des boîtes, je refais des boîtes, je remplis des boîtes, je déplace des boîtes, j'échappe des boîtes, j'abime le contenu des boîtes, etc!!!!
Si on se fit à l'écriture sur les boîtes, les boîtes ont sens. Un bord est le dessus, l'autre bord est le dessous. L'autre jour, sans faire exprès, j'ai rempli une boîte à l'envers. J'étais sûr que tout allait peter. Tout allait s'éffondrer. Mon boss arriverait avec une arme blanche en criant: QU'EST-CE T'AS FAIT MON ESTI D'CABOCHON!?! M'A T'TUER!!! T'ES DÉWORS! TU TRAVAILLES PU ICITE!!!. Ça allait être la fin de la vie sur Terre. Ben non toé chose!! Tout c'est bien passé! Ça marche aussi bien d'un bord comme de l'autre une boîte! Hey! Toute un chef-d'œuvre ingénierie! Y'a pas grand chose dans la vie que tu peux utiliser à l'envers comme à l'endroit.
Bref bravo à l'inventeur de la boîte! Je collectionne tout plein de boîtes depuis quelques jours et j'ai des grands posters de boîtes sur tous les murs de ma chambre! Vous devriez voir l'appart!
Bon. Mathieu vous a récemment appris que nos anglos-voisins du dessous avaient filé à l'anglaise (houhouhou) au beau milieu de la nuit. De cette manière, ils évitaient toute interaction prolongée avec le maître de nos terres, Dan.
Ceci étant dit, mardi dernier, je revenais de mon cours matinal et j'arrivai nez à nez avec ledit Dan. En beau simonac, le proprio s'était retrouvé obligé de tout vider la scrappe que les anglozes avaient gentiment laissé derrière. Sans l'ombre d'un container, le Dan cru bon empiler les rebuts au pied de notre escalier, chouette, merci.
Déjà que les gens de notre bloc semblent dépendre entièrement de nous pour sortir les ordures et le recyclage et que, ce vendredi, nous n'étions pas disponibles pour nous acquitter d'une telle tâche (dur jeudi soir), ça commence à ressembler à une décharge publique.
Les familles de ratons-laveurs sont de plus en plus nombreuses et j'ai bien peur que la peste et la lèpre ne se mettent de la partie lorsque les colonies de rats vont décider de s'en mêler. Notre ami Simon s'est également perdu dans les décombres et nous le cherchons activement depuis quelques jours.
Dan, un fonctionnaire de Val des Monts, ne connaît pas les risques des quartiers défavorisés des grandes villes. Le fait de transformer les alentours de notre bloc à appartements ne fait que contribuer à la damnation de notre beau quartier qu'est Wrightville qui, de semaine en semaine, prend des allures de favela.
Vue de la rue devant notre bloc
Dan, ne laissons pas mourir notre quartier, prenons soin ensemble de notre parcelle de terre pour en faire un environnement viable pour les générations futures.
On a fait le ménage dans l'appart aujourd'hui!!! C'était pas facile parce que y'a plein de chose qu'on sait pas quand on veut faire le ménage. Est-ce que c'est une chaudière d'eau avec un peu de M.Net ou une chaudière de M.Net avec un peu d'eau? On a tiré à pile ou face pour se décider. Y'a une très forte odeur de produit chimique dans l'appart pis je perd de plus en plus la peau de mes mains.
On a fait plein de belles découvertes grâce au ménage! Le fond du bain est blanc, les fenêtres sont transparentes et le beau tapis gris qu'on avait dans le salon s'est avéré être de la poussière! Bref ça été une belle expérience pour nous ce ménage.
Je viens de découvrir que je suis suis une vedette montante. Je n'ai aucune idée pourquoi, mais grâce au plus grand site de réseautage de la terre, je me rends comte que certaines personnes, même étrangères, désirent faire ma connaissance. Reste juste à savoir de quoi je suis une vedette.
Encore hier, un certain Idalgo Ortega Lapuz, un certain vénézuelien de 36 ans, statut social : "C'est compliqué", adepte du kayak et de musique techno et catholique pratiquant, a tenté de m'ajouter comme ami facebook. J'ai commencé à trouver ça encore plus louche quand j'ai vu que ce n'était pas une blague ou une erreur. Ce louchisme s'est confirmé lorsque j'ai vu qu'il m'avait ajouté grâce au dispositif de recherche d'amis. Ceci signifiait alors qu'il avait pris le temps d'aller explorer l'infini facebook ou qu'il avait rempli un petit test de personnalité pour savoir quel type d'ami potentiel on pourrait lui suggérer. Eh bien, apparemment, il se serait très bien entendu avec moi, jeune homme de 21 ans, ayant les pop-tarts et les Desert Eagle comme croyance religieuse.
J'ai poliment refusé l'invitation.
Cependant, on ne sait jamais, ce latino dans la force de l'âge et moi aurions pu développer une amitié solide et durable. Qui sait, nous aurions pu nous conter nos petits secrets, parler de la particularités de nos langues respectives et nous envoyer des cartes de souhaits virtuelles. J'aurais pu l'inviter ici pour lui faire vivre le Québec que je connais et lui aurait pu me faire vénésuéler.
J'ai une sérieuse question à poser aux céréales Müslix (ben pas vraiment aux céréales, mais plus aux dirigeants de la compagnie parce que les céréales c'est pas super habile pour répondre à des questions). Pourquoi est-ce que y'a des dattes dans mon bol alors que j'ai acheté des céréales raisins et amandes? Ils auraient vraiment du écrire dattes, raisins et amandes ou ne pas mettre de dattes. En tout cas, ça fait mon affaire parce que maintenant, j'ai un solide motif de poursuite judiciaire.
Bref c'en est fait des céréales de hippies pour moi, je retourne aux frootloops en tabarnak. Eux ils mettent des fruits exotiques pis pas autres choses. Pis ils mettent pas de tréma sur leur nom pour avoir l'air fancy.
C'est en regardant la compétition de saut à ski et le majestueux Primosz Pikl que j'ai cru bon faire un mini-éloge au sport.
Comme vous avez surement pu le constater, au cours des quelques semaines passées, Mathieu était souvent grognon, voire agressif à mon égard (les chroniques sont là pour le prouver). Cependant, depuis quelques jours, cet être d'éternel contrastes a su nous démontrer un côté plus badin, plus ensoleillé de sa personne. Les périodes avant-café matinal sont violentes verbalement et les bastonnades-surprise à mon égard sont moins fréquentes. Tout ceci grâce à un seul et unique catalyseur, la bonne forme physique.
En effet, par un beau matin de la semaine dernière, notre héros s'est réveillée et est tout de suite venu m'informer qu'il avait été frappé d'une vision. "Vincent, je crois que je dois faire de grands changements dans ma vie de jeune homme fringuant... Je vais m'inscrire au gym!" Larme à l'œil je l'étreignis avec toute la masculinité d'un câlin masculin.
Je suis ravi de voir qu'il prend des couleurs. C'est probablement dû au fait qu'il se soit fixé des objectifs clairs et réalistes, tels que : "avoir le six-pack de Brad Pitt dans fight club", un régime qui le fait vomir beaucoup, de là son teint verdâtre santé.
Rebienvenue chez les sportifs au cardio incomparable et au physique découpé au couteau!
jeudi 11 février 2010
Salut Mathieu,
Juste un tout petit mot pour te dire comment j'apprécie tes talents artistiques.
Bonne journée et bonne soirée ce soir à la bibliothèque.
Je vous présente une peinture que j'ai faite aujourd'hui. Ça représente pas mal ce qui se passe émotionnellement dans ma vie de ce temps-ci. Donc évidemment, ce que l'on retrouve sur la peinture, c'est Tomas Plekanec, le flamboyant numéro 14 des Canadiens de Montréal. Il est heureux parce qu'il a un merveilleux rendement sur la patinoire et parce qu'il excelle dans les deux sens du jeu. Ensuite, en arrière-plan, on remarque un visage triste. Eh bien ça, c'est moi. Je suis triste parce que, dernièrement, j'ai retiré Tomas Plekanec de mon pool, et le voilà qui domine la lnh avec son col roulé et sa barbe stylée. Certains croiront que j'ai fait une erreur et que j'ai illustré Tomas avec un bâton de gardien de but, or ce n'est pas le cas, cet énorme bâton (Sherwood (c'est Sherbrooke haha!!!!)) est une métaphore de la puissance offensive que représente le centre originaire de Kladno en République Tchèque.
En cette époque de modernité, où tout le travail est effectué par des machines, on est loin d’avoir les hommes qu’on avait dans notre beau Québec. Je vous parle d’un temps où il fallait être le plus dur des durs, l’amanché des amanchés, le rapailleux des rapailleux, bref, un homme et un vrai…
Voilà exactement ce que Joe-Bacon Les-Gros-Bras était, un homme au torse velu. Haut comme trois conifères et solide comme la rocaille du fond du Lac-Saint-Jean, il n’avait peur de personne, même pas du plus noir de tous les ours du Grand Nord. Malheureusement, Joe-Bacon n’était, comment dire, point le plus brillant des fanaux. Aussi sagace que le lichen, il avait passé le plus fort de sa vie à clopiner de village en village, toujours à la recherche d’un moyen d’accumuler les piastres. Le pauvre, n’étant point trop apte aux travaux manuels de finition et de détail, il se fit, à grand nombre de reprises, claquer la porte au nez.
Cependant, si on tendait à se moquer à brillance, on avait, bien au contraire, tendance à envier sa redoutable force. On disait que ses parents avaient signé un accord avec Belzébuth pour qu’il fasse de leur fils l’homme le plus redoutable du bout de la Gaspésie jusqu’à la Baie James ; ceci en échange de leur éternelle âme, bien sûr. La bête s’était empressée se soumettre à leurs vœux, mais n’ayant guère parlé d’intelligence, il leur fit un fils qui posséderait autant d’astuce qu’un bouleau blanc. Par contre, bien qu’il lui ait embrouillé les méninges, le malin n’était jamais parvenu à noircir l’âme de l’enfant, son cœur était resté d’or massif.
Les années passèrent et Joe-Bacon sillonnait toujours les contrées broussailleuses du Québec…
Par un rigoureux mois de février, Joe-Bacon Les-Gros-Bras avait trouvé besogne dans une cour à bois du sud de l’Outaouais. Là, il passait ses journées et ses semaines à fendre du gros chêne, un travail tout indiqué pour gaillard d’une telle carrure. Le soir venu, il épaulait sa grosse hache pour aller rejoindre les autres fendeux de bois à la taverne du village. On disait que quand ce gars-là avait un verre dans le nez, il ne se gênait pas pour faire illustration de ses prouesses physiques ; que ce soit en souquant à la corde contre du bétail ou en fracassant les margoulettes de dizaines de malheureux à la fois, il savait comment faire parler de lui.
Cependant, en cette sombre soirée, mère Nature avait d’autres plans pour notre Joe-Bacon…
L’heure de la fermeture des brasseries approchait et, ayant célébré le jour de paie durant toute la veillée avec les bûcherons et les draveurs du coin, notre grand Joe-Bacon était rond comme une balle. C’est alors que Polinaire Gadbois, l’apprenti-veilleur de nuit à la drave, fit irruption dans la taverne, blanc comme un drap, en s’écriant :
« On est en train de perdre les pitounes à cause du courant de la rivière! Y’en aurais-tu un draveur assez capable pour venir r’médier à ça? »
À cette époque, un voyage de bois perdu signifiait une année complète de salaire de perdue pour ces derniers.
Toujours prêt à rendre service et voyant que lesdits draveurs s’étaient paquetés à s’en rendre incapable d’accomplir un tel ouvrage, Joe-Bacon Les-Gros-Bras s’empressa d’offrir sont aide au jeune Polinaire. « Ceci serait un bon moyen de faire démonstration de mes prouesses », se dit-il.
Une fois sur les lieux, notre homme fort éméché, put constater à quel point le courant avait fait dériver une grande partie des rondins. Voulant à tout prix faire bonne figure, le géant au cœur d’or empoigna sa drave et sauta sur le premier billot et se mit à la tâche. Déjà qu’il n’était pas très habile, l’ivresse rendait son travail encore plus ardu. Par contre, aussi à l’aise qu’un moineau sur une clôture de barbelés, il arrivait tant bien que mal à rassembler le tout en un vaste troupeau de troncs flottants.
Debout sur le tout dernier billot, Joe-Bacon, qui voulut clouer le cercueil des rumeurs des dires concernant son inaptitude, tenta d’impressionner les spectateurs qui s’étaient massés en effectuant une pirouette arrière ; une manœuvre réservée aux plus habiles draveurs, ce que le chaud Joe n’était pas.
Il prit son élan, perdit pied et dans le temps de le dire, disparut sous les énormes pitounes. L’affolement des témoins finit par se taire lorsqu’ils se rendirent à l’évidence qu’il n’y avait plus rien à faire.
Encore aujourd’hui, dans le coin de la Vallée de la Gatineau, on entend les plus connaissants des résidents parler de Joe-Bacon Les-Gros-Bras, l’armoire à glace pas trop habile, mais qui brillait de son bon cœur et de sa force phénoménale.
C'était par un beau mois de février de l'an 2009 de notre calendrier. Redoutant fort probablement un manque de masculinité/virilité chez moi, mon jadis beau-père se mit en tête de me faire vivre une expérience des plus mâles. Cette expérience, un peu comme un rite de passage vers l'âge adulte, consistait à se rendre à la Brasserie de l'Île (établissement phare du Vieux-Hull) pour visionner le Superbowl entre boys. Bonne idée, me dis-je, enfin une bonne occasion de faire du bon vieux male bonding à l'ancienne
Dehors sévissait une température de gadoue brune, temps idéal pour virer une brosse en après-midi dans une taverne en demi-sous-sol mal éclairée. Rendu sur place, je constatai à quel point la buvette était décorée avec chaleur et bon goût. En effet, les affiches des pitounes du camp Bud se mariaient tout à fait avec les murs aux couleurs rappelant un A&W. Au diable ces artifailles, j'étais ici pour taverner, donc taverner je devais. Je me dirigeai vers le bar où je fus accueilli par Nicole, la charmante barmaid qui, du haut de ses 6 pied 3 pouces, m'éructa un : "quessé j'peux t'amener bé?"J'avais vu quelques affiches de Sleeman et j'étais tenté. Je passai ma commande, seulement pour me faire répondre un délicat : " Bin non, j'ai juste de la Sleeman légère, pis ça, c'est juste pour les femmes enceintes!" Soit. J'optai pour la quille de Labatt 50, qui se vendait au prix record de 5$ pour deux.
Quille en main, je m'empressai d'aller rejoindre la clique d'hommes qui s'étaient massés à une grande table centrale. Tel l'oisillon qui apprend à voler en observant la démarche de ses géniteurs, j'écoutai passionnément les divers sujets de discussion qui animaient ces personnages. Blagues salées, anecdotes de chasse, guides d'installations de calipers de freins de char, commentaires sur les déboires du CH et statistiques sportives en tout genre... J'en apprenais de plus en plus.
Vers la mi-temps, on nous servit de nombreux plateaux de victuailles afin de s'assurer de se faire un "petit fond", de cette manière il serait plus facile d'enfiler les cervoises tout en demeurant lucide.
Finalement, l'équipe qui ne devait pas gagner a gagné. La vie est pleine de surprises. Il y avait également un téléviseur de 50 pouces et un manteau Bug light à faire tirer, mais dans les deux tirages, je fus éliminé au premier tour, j'essaie encore de m'en remettre.
Somme toute, de beaux moments entre boys. Je n'ai pas une poitrine plus velue, mais maintenant je sais comment dépecer un ours avec un canif. J'aime apprendre.
(À lire avec une voix de détective privé chevronné)
C’était par un soir de février. Un soir d’hiver à priori bien banal. Le froid était mordant, mais petit à petit, nous traversions l’hiver comme à chaque année. Toutefois, il y a avait ce quelque chose dans l’air qui nous laisse croire que la soirée ne sera pas comme les autres. Tout avait commencé quand Vincent m’apprit qu’il sortait prendre un verre. Moi, un verre, je n’en avais pas envie. J’offris donc à Vincent de le déposer à l’estaminet de son choix. À ce moment là, je ne me doutais pas de ce qui m’attendait à mon retour.
Je ne comprenais pas ce que ce camion U-Haul foutait dans le stationnement du 38 Dufferin. « Un connard emménage » que je pensai à ce moment-là, « putain de température pour établir domicile ». Dès que je franchis le pas de la porte, j’enfilai une de mes vestes douillettes et chaudes parfaitement conçues pour traverser un hiver acerbe typiquement québécois. Je me fis couler un bain brûlant, histoire d’oublier la journée de merde que je venais de passer. Les effets calmants d’une eau torride commençaient à peine à se faire sentir, qu’un remue-ménage de tous les diables retentit. « Qu’est-ce qu’ils foutent encore, ces enfoirés? », me mis-je à crier à frappant le sol de toutes mes forces. Le bruit cessa et le calme revint : « Bien fait, bon sang. » Complètement épuisé et au bout du rouleau, je me mis au pieu beaucoup plus tôt que ce à quoi j’étais habitué.
Je ne perdis pas une seconde et le sommeil m’emporta. Mes rêves étaient troublés par des sons lointains qui m’éveillaient sans cesse, mais à chaque fois, la fatigue me ramenait dans un sommeil profond. Quand je m’éveillai le lendemain matin, mon cadran m’indiquait 11h37. « Putain de nuit » m’entendis-je dire. C’était une première pour moi que de pouvoir faire la grâce matinée. Depuis qu’on avait emménagé dans ce putain de trou à rat, j’étais habitué à être réveillé par le vacarme perpétré par les sales mômes du premier. L’absence de ce bruit me sembla d’ailleurs plutôt étrange.
Un café noir bien tassé me remit les esprits en place. C’est seulement à ce moment que les pièces du puzzle s’assemblèrent : le camion U-Haul, le foutu remue-ménage de tous les diables, le vacarme nocturne et l’absence de bruit matinal :
« Ah ben tabarnak, les voisins d’en-d’ssour ont sacré leur camp! »
L'heure est au règlement de compte, il est temps de mettre un terme au débat culinaire qui, depuis tant d'années, divise le Québec en deux. D'un côté, l'Outaouais fait cavalier seul en affirmant que ces petites tendresses roulées se nomment Shawarmas, tandis que le ROQ (Rest of Québec) s'entête à les nommer Shish-Taouks. Qui, dit vrai ; l'écrasante majorité ou bien le petit village d'Astérix qui défend ses principes fondamentaux comme il le peut.
Pillier de la restauration rapide, tant en après-midi qu'à la sortie des bars, ces délices libanais ont su marquer l'imaginaire et le système digestif des Québécois. Cependant, à défaut d'avoir un consensus sur la nomenclature de l'aliment, de nombreuses altercations verbales ont éclaté, menant à ce profond sentiment de scission au sein de notre communauté.
Ne reculant devant rien, j'ai fait travailler de concert ma grande curiosité intellectuelle aux connaissances culinaires d'Eric Ricou, fin connaisseur des choses qui se mangent et auteur chez Le mot de la faim. Suite à de longues secondes de recherche au plus profond des Internets, nous sommes parvenus à en venir à ces définitions.
Le Shawarma : est un sandwich sur pain pita roulé garni de copaux de poulet, boeuf, agneau, dinde, ou toute autre viande Halal. La viande est placée sur une rôtisseuse rotative sur laquelle est peut passer toute une journée. Le sandwich Shawarma peut être trouvé partout dans le monde dans certains fast-food. Ils sont typiquement servis avec une sauce à l'ail, du hommos ou une sauce Tahini (sauce au sésame). On les garnit de tomates, laitue, navets marinés, et parfois de taboulé.
Le Shish-Taouk : Appelé ainsi à tort à cause de sa ressemblance au chich-taouk, est un mets populaire servi dans les restaurants libanais dans les contrées québécoises. Surtout dans les villes de Montréal et Québec, utilise ce terme erroné pour définir les Shawarmas. En fait, les véritables chich-taouks sont des brochettes turques (les şiş tavuk). Selon les dires de certains membres de la communauté libanaise cette mauvaise appellation serait due à un certain Abdallah Akkouche, grand gourou de la chaîne de restaurants Basha.
Alors récapitulons :
Ceci est un shawarma :
Ceci est un Shish-Taouk :
... Des questions?
Continuez à l'appeler comme vous le désirez, mais maintenant vous connaissez la plus vraie des vérités. L'important c'est que c'est bon dans yeule, c'est culturellement enrichissant et sa fait puer.
Salut la gang de capotés!! (woh! Word a automatiquement enlevé l’accent aiguë du e de capoté (je l’ai remis). Ça veut dire que vous êtes des capotes hahaha gnagnagna!!! Hihihi z’êtes des vieux condoms!!! Hahaha tralalère!!! C’est pas moi qui le dis, c’est Word ha-ha ha-ha)
Moi, le recyclage, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Pour moi, tout se recycle. Des vieux spaghettis? Au recyclage! Un vieux mouchoir? Au recyclage! Un boute de colle séchée qui refermait la boîte de céréale? AU RECYCLAGE. C’est pas compliqué, tout se retrouve au recyclage. Avec tous les règlements de recyclage qu’on doit respecter : pas de sac de plastique, pas de bouchon de bouteille, pas de vieille boîte de pizza souillée, etc, moi je me dis : « de la marde », je leur envoie tout, pi ils choisiront ce qu’ils veulent pis ce qu’ils veulent pas.
En tout cas, l’autre jour, je vois Vincent mettre sa vieille soie dentaire dans la poubelle.
-Ben woyons donc toé chose! Qu’est-ce tu penses que tu viens de faire là? lui lancai-je
-Je jette ma soie dentaire c’t’affaire. J’avais d’la grenaille de mon pain tranché "178 grains et seigle" de pogné dans les dents. Tu peux être sûr que j’achète pu c’te cochonnerie-là. répondit-il
-Excellente décision pour le pain. Mais ta soie dentaire, tu me mets ça au recyclage, mon chum. rétorquai-je d’un ton menaçant.
-T’es tu con? Personne recycle de la soie dentaire. De la soie dentaire torieu! réfuta-t-il.
Devant tant d’inconscience sociale et environnementale, j’ai explosé. Je n’ai pas trouvé de geste ou de parole pour exprimer les émotions déchirantes que je vivais. J’ai quitté les lieux, sans mot dire. Ça fait 3 jours que je n’habite plus au 38 Dufferin. Ça fait 3 jours que, quand je fais la fermeture à la blibli je dis à mon collègue : « Ah tu peux y aller, faut que je fasse 2-3 p’tites choses avant de partir, je vais mettre le système d’alarme, t’inquiètes .» et que finalement je passe la nuit là. Jamais je ne retournerai au 38 Dufferin. Jamais plus je ne parlerai à un tel être ignoble et sans âme.
Bon je vais aller passer des Tintins dans la déchiqueteuse pour me faire un matelas. Je vais encore me réveiller tout plein de "papercut".
Bye les capotes (hahaha j’en reviens toujours pas batèche!)
Certains diront que c'était inévitable, la glace mince supportant la paix galeries de Hull ne pouvait qu'éclater, causant inévitablement beaucoup de dégâts. En effet, c'est en ce sombre mercredi soir que je vous informe que de terribles actes de violence ont eu lieu dans la foire alimentaire des galeries de Hull.
Cette fois, ce ne sont pas les Hell's ou les Crips qui ont eu une prise de bec, mais bien les Triades chinoises du Vanelli's et le clan du Dragon rouge ayant leur siège social chez Tiki-Ming. Il faut dire que depuis quelques temps les relations entre ces deux redoutables organisations criminelles étaient plus que houleuses. L'insulte à l'injure fut le succès commercial du Tiki-Ming face à son compétiteur.
Cependant, la goutte qui fit réellement déborder le vase fut lorsque Gzo-Hudan Xiao, la préposée aux soupes de chez Tiki, refusa catégoriquement de rendre le dollar que Yu Zedong, un employé du Vanelli's en pause, avait laissé en guise de dépôt pour le joli bol de soupe dans lequel se trouvait son repas. Une colère d'ampleur orientale s'ensuivit.
Devant les yeux ébahis des punks à Macbook, les Triades rétorquèrent en faisant sauter le comptoir-caisse ainsi que le petit terminal Interac de leurs rivaux à coup de grenades artisanales. La réaction des Dragons rouges ne se fit pas attendre, puisque dans le temps de le dire, leurs AK-47 détonnaient et leurs cocktails molotovs transformaient peu à peu la paisible foire alimentaire en véritable scène de carnage enflammé de Belzébuth. Naturellement, les gens déambulant dans ces lieux commençaient à trouver la situation un peu inquiétante. Normand Castonguay, un bon samaritain, somma la police après les 3 ou 4 premières explosions de napalm.
"J'tais venu feuilleter le Protégez-vous de c'mois-citte, pis là j'ai vu ça. Batince! Ça s'tirait dessur pi ça se criait des affaires dans des mots que j'comprena po, jme suis dit ; Normand, y'a rien que tu peux faire de plusse icitte, appelle les boeufs."
Visiblement le héros du jour, nous remercions Normand, un héros bien malgré lui, dont les actions ont épargné de nombreuses vies humaines.